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Assya fille de Mozahim Ibn ‘obaide adayane, son histoire commence très tôt, dès le jour où en compagnie de son mari, elle se trouvait au bord du Nil. Pharaon se reposait en effet au moment où ses hommes repêchèrent un panier dans lequel se trouvait un bébé qui semblait avoir été abandonné.
Assiya la mère adoptive
A la demande insistante de son épouse, Pharaon accepta de garder l'enfant, n'ayant pu procréer jusque-là. C'est ainsi que Moussa (S. soit sur lui) grandit dans le palais du grand ennemi de son peuple, et Assya (Allah soit satisfait d’elle), la femme de Pharaon s'attacha énormément à lui, le considérant comme son propre fils. Au fur et à mesure que les années passaient, Assya (Allah soit satisfait d’elle.) voyait l'enfant s'épanouir et devenir un jeune homme beau et fort. Elle craignait souvent pour lui l'injustice de son mari, et cette inquiétude devint constante lorsqu'elle fut informée de la nouvelle de la Révélation.
Allah dit: Traduction relative et approchée : « La femme de Pharaon dit: « Fraîcheur des yeux pour toi et pour moi! Ne le tuez pas, peut-être nous rendra-t-il service ou l’adopterons-nous pour enfant» ils ne se doutaient alors de rien ! » (Sourate 28 verset 9)
Sa Foi (Allah soit satisfait d’elle)
Mais en même temps, elle en ressentit un grand soulagement. Jamais en effet elle n'avait été dupe des pouvoirs surhumains que son mari prétendait avoir. Jamais non plus elle n'avait été intimidée par ses vociférations, et il lui faisait beaucoup de peine de voir les sujets se prosterner devant Pharaon et l'adorer comme il l'exigeait c'est-à-dire comme ce dieu qu'il voulait être. Ne répétait-il pas souvent, comme pour s'en convaincre lui-même qu'il était leur dieu suprême ?
Pour sa part, elle avait la conviction qu'il n'était qu'un mortel, et par conséquent attendait avec impatience 1'Envoyé d'Allah qui la délivrerait de cette situation intenable.
Pharaon pensait, qu'il était le roi des esprits et des corps, qu'il pouvait dominait les cœurs et les langues. Allah lui montra qu'il était le véritable Maître des esprits et des cœurs, qu'Il avait un pouvoir aussi bien sur les coeurs que sur les langues. Car Allah lui montrera une preuve dans son propre foyer, dans sa propre famille. Son épouse Assya (Allah soit satisfait d’elle), la personne qui connaissait le mieux pharaon crut en la mission de Moussa (Salut de Allah soit sur lui.). La foi en Allah entra dans le foyer de Pharaon sans que ce dernier s'en rende compte, sans avoir aucun pouvoir de l'empêcher. Et même s'il en avait connaissance que pouvait-il faire ? Rien. Il était le maître ou prétendait être le maître des corps mais pas celui de l'esprit. Il pouvait dominer langue mais n'avait aucun pouvoir sur le cœur. La foi en Allah pénétra le cœur de l'épouse de Pharaon. Ainsi, elle adorait Allah dans la maison de l'ennemi de Son Seigneur Allah. Elle craignait Allah et condamnait auprès de lui les agissements de Pharaon.
Voyons dans ce qui suit comment Allah bénit la femme de Pharaon et le sauva de ses agissements et fit de lui un exemple pour les croyants, un modèle de la foi et du courage.
Le fils adoptif quitta la palais
Le jour vint où son fils adoptif fut forcé de quitter le palais afin d'éviter la colère de Pharaon. La souffrance d' Assya (Allah soit satisfait d’elle) fut énorme d'autant plus qu'elle ne pouvait en parler à personne. Elle apprit alors que le mari de sa coiffeuse avait sauvé la vie de Moussa en l'informant de la mort certaine qui l'attendait s'il ne partait pas immédiatement. C'est ainsi qu'elle découvrit une confidente fidèle, car elles partageaient toutes 1es deux la même foi en Allah et savaient Pharaon impuissant contre elles, tant qu'elles trouvaient refuge auprès d'Allah. Maintenant qu'elle n'était plus tout à fait seule, elle pouvait mieux supporter sa souffrance et son inquiétude, car elle avait quelqu'un avec qui les partager et qui pouvait la soulager un peu.
Beaucoup de temps passa avant qu‘elle n‘apprenne que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était enfin de retour et qu'il avait demandé à être reçu par Pharaon. Elle fut impatiente d'entendre ce que ce fils adoptif qu'elle chérissait tant avait à dire. Par conséquent, elle se cacha derrière des tentures pour écouter le message dont était porteur, Moussa (Salut de Allah soit sur lui), sans douter un seul instant qu'il ne pouvait apporter que de bonnes nouvelles.
Le retour de Moussa (Salut de Allah soit sur lui)
De la place de choix qu'elle s'était réservée, elle put entendre que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) venait auprès de Pharaon avec la mission dont Allah l'avait chargé, celle de l'appeler à craindre Allah et de croire en Lui. Par la même occasion, il demanda que les juifs, que Pharaon tenait en esclavage, soient libérés.
Assya (Allah soit satisfait d’elle) écouta ces paroles avec beaucoup de plaisir, et toute l'inquiétude dans laquelle elle avait vécu jusque-là disparut comme par enchantement. Elle venait en effet d'avoir la conviction que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était bel et bien un Envoyé de Dieu, et elle eut foi en lui spontanément, entrant ainsi dans la liste des premiers croyants.
Assya la martyre
Dans les jours qui suivirent, Assya (Allah soit satisfait d’elle) ne put avoir de nouvelles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) que par t'intermédiaire de la coiffeuse de ses filles, qui était également l'une des rares personnes à connaître la foi de l'épouse de Pharaon. Ce dernier ne tarda pas a être informé par sa fille que la coiffeuse était une fidèle de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) et il décida aussitôt de la mettre à mort, dès qu'il eut constaté de fait que la femme avait une foi tenace et refusait de renier sa croyance en Allah. C'est ainsi que la pauvre femme fut brûlée vive, après qu'on lui eut infligé l'une des pires souffrances que puisse vivre une mère : celui de voir ses enfants jetés l'un après l'autre dans le feu.
Assya (Allah soit satisfait d’elle) observait ce spectacle depuis ses appartements, impuissante de sauver son amie et confidente. Elle ne put cependant s'empêcher de maudire son époux. Ce dernier entendit ce qu'elle disait et il comprit aussitôt que sa propre femme était l'une des fidèles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) qu'il pourchassait avec une fureur sans bornes. Assya fut donc emprisonnée à son tour, mais malgré toutes les intimidations, toutes les menaces que Pharaon proféra, sa foi resta inébranlable et ne faillit à aucun moment. Comme il ne parvenait pas à faire changer d'avis sa femme, Pharaon condamna sa femme à être écartelée.
Pendant qu'on lui faisait subir le supplice, la pieuse femme ne fit que maudire Pharaon et son peuple injuste qui continuait à adorer une créature de Dieu et refusait d'adorer son Créateur. Avant de mourir, elle se tourna vers Allah pour adresser une dernière prière : Traduction relative et approchée « Seigneur ! Construis-moi auprès de Toi une maison au Paradis. Sauve-moi de Pharaon et de ses agissements et sauve-moi du peuple injuste. » (Sourate l'Interdiction verset 11)
Allah connaissant la sincérité de sa foi, répondit favorablement à sa prière et elle mourut en martyre, devenant ainsi un exemple de foi et d’endurance.
Allah dit d'elle en effet Traduction relative et approchée : « Allah fit un exemple de ceux qui ont cru en la femme de Pharaon. » (Sourate L‘interdiction, verset 11)
Ses mérites (Allah soit satisfait d’elle)
Allah dit: Traduction relative et approchée « Dieu fit un exemple, pour ceux qui croient, de la femme de Pharaon, quand elle dit: « Seigneur, bâtis-moi près de Toi une demeure au Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de ses oeuvres. Sauve-moi d’un peuple d’iniquité. » » (Sourate 66 verset 11)
Le Messager d’Allah (P.S. soient sur lui) a dit : « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection, mais parmi les femmes seules Maryam bint Imran, Assia, la femme de Pharaon l’ont atteinte. Cependant le mérite d’Aïcha par rapport aux autres femmes est comme celui du potage aux miettes de pain par rapport aux autres mets. » Sahih de Boukhari, vol. 5. Livre 62.
D après Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui), l'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a dit: « Les maîtresses des femmes du Paradis sont Marie, fille de Joachim, puis Fatima, puis Khadija, puis Assya épouse du Pharaon. » (Rapporté par Ibn ‘Asâkir)
Ibn Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit : « L'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a tracé par terre quatre traits et a dit : « Savez-vous ce que c'est ? »Ils ont dit : « Dieu et son messager le savent ! » Le Prophète (P.S. soient sur lui) a répondu : “Les privilégiées des femmes du Paradis sont Khadija fille de Khuwaylid, Fatima fille de Muhammad, Marie fille de Imrane et Assya fille Mozahim épouse du Pharaon”. (Rapporté par Nassa'i, Abü Ya'la et Ibn ‘Asâkir).
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