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#1 Re : Religion et foi » Rokia book » 2015-08-07 05:16:56

Ctrl donnes nous tafssir des 2 versets SVP

#3 Re : Religion et foi » عذاب القبر بين الحقيقة و الدجل les supplices de la tombe » 2015-08-07 03:51:35

ou est passé la vidéo, j' arrive trop tard hhh, les anciens tafssirs sont caducs donne nous un exemple , pour toi il existe 3adeb el 9abr ou non ? (selon la video ), s'il y a une autre video partage là svp , merci.

#5 Re : Religion et foi » Est ce que porter le voile est obligatoire ? » 2014-09-02 12:11:21

quelle émission ? partage ns le lien svp , jatek 3la 16 ki sme3tiha hein ; ya sucrette dis moi , es que tu portes le voile lorsque tu fais  ta prière ou pas?
cet invité comment a t'il traduit ce verset :          { Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qu'en paraît et qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris ou à leurs pères ou à leurs frères ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs maris, ou aux femmes musulmanes ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, Ô croyants ! afin que vous récoltiez le succès } [Sourate 24 - Verset 31 ]

Al Bukhari rapporta que Aicha [qu'Allah soit satisfait d'elle] mère des croyants disait :

« Qu'Allah ait en sa miséricorde les premières femmes Muhajirs (les femmes émigrées) quand Allah dit: Qu'elles rabattent leur voile sur leur poitrine elles coupèrent leurs robes pour les rabattre sur leurs poitrines . Dans une version de Al Bukhari aussi : « Elles coupèrent leurs robes à partir des bordures pour en voiler le visage ».


Dans une version rapportée par Safiya bent Chayba  [qu'Allah soit satisfait d'elle]:

« Nous nous trouvions chez Aicha en train de parler des bienfaits des femmes de Kuraich quand Aicha dit : les femmes de Kuraich ont des bienfaits sur nous et par Allah je n'ai jamais vu mieux que les femmes des Ansars ni plus croyantes en la révélation ! la sourate de la Lumière fut révélée: " Qu'elles rabattent leur voile sur leur poitrine " et les hommes se tournèrent vers elles leur récitant les versets révélés par Allah sur leur sujet, chaque homme en récitait à sa femme, sa fille, sa soeur et à toute femme proche ; toutes les femmes s'exécutèrent et utilisèrent les tissus de voyage pour se voiler en toute conviction par les révélations d'Allah ; elles suivirent le Messager d'Allah toutes voilées » [Rapporté par Muslim].

ya sucrette sucrette c rapporté par Muslim et Al Bukhari

La femme musulmane mûre, n'observe pas le voile islamique par tradition ou habitude, mais elle l'observe par conviction et avec un cœur plein de foi dans le commandement d'Allah le Tout Puissant. Elle est convaincue que cette religion est révélée par Allah  pour préserver la femme de la séduction, de la dépravation et de l'égarement. Elle l'accepte par conséquent avec un esprit satisfait, un coeur serin et une profonde conviction

ya sucrette le feu de l'enfer est plus infernal que la chaleur infernale de l'été  :mad 
lol

#6 Re : Religion et foi » Est ce que porter le voile est obligatoire ? » 2014-08-11 13:34:58

1 -   ya sucrette y a ahadith sa7i7a , y  a el arba3ine (40) nawawia ... ya ce qui est rapporté par el boukhari et muslim ... chaque hadhith i9olek sa7i7... dha3if...selon le rapporteur, le contexte...puis y avait tjr une cause dans un moment ou le prophète ,... ya sucrette il y a el kiteb (coran) wa sunna , el ahadith sont tous soumis à el ijtihad (de plusieurs olama...),j'ai pleinement le droit de te dire qu t as tors de douter des ahadith (t as mis ntr sunna en doute sucrette ? lol ) 
puis lorsqu'on traduit le coran, on doit traduire le contexte ... sinon on risque de dévié le sens ... coran c un miracle ya sucrette  , dans le verset (Al-Ahzab, 33-53) .. (min wara'i hijab )... c'est vrai ... là signifie rideau 
dans ton article ... Il accuse ainsi ces érudits, qui prétendent que le hijab est un pilier important de l’islam...lui  il explique comment le verset 31 (souret nour ) ... ??? c'est parfaitement claire hamdoulilah ...


je pose la question : es qu vous alliez enlevé le hidjab en lisant cet article , oui ou  non , pourquoi ?

#7 Re : Religion et foi » Est ce que porter le voile est obligatoire ? » 2014-08-10 14:23:26

il est intéressant de prendre en considération la réaction des femmes musulmanes à l'époque du Prophète Mouhammad (saw)

L'Imâm Boukhâri r.a. rapporte les propos de Aîcha (radhia Allâhou anha):
"Qu'Allah fasse miséricorde aux premières femmes émigrées; dès que le verset "qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines" fut révélé, elles découpèrent le drap qu'elles portaient (au dessus de leurs vêtements) et l'utilisèrent pour se couvrir la tête (ainsi que leur cou et leur poitrine)."

la nécessité de porter le Hijâb a été explicitement évoquée par le Prophète Mouhammad (saw) dans la célèbre Tradition rapportée par Aboû Dâoûd:

Aïcha (radhia Allâhou anha) raconte qu'une fois, sa sœur, Asma (radhia Allâhou anha) entra chez le Prophète Mouhammad (saw) avec des vêtements transparents. Le Prophète Mouhammad (saw) se détourna d'elle et dit:

"Ô Asma, quand la fille devient pubère, il ne convient pas de voir d'elle une autre partie que celles-ci (et il lui indiqua le visage et les mains)."

Sans oublier de signaler ce hadith de notre prophète sws:

« Il y aura dans ma communauté des femmes habillées, mais nues, sur leur tête il y a comme des bosses de chameaux, maudissez-les car elles sont maudites » et il (saw) ajoute : « Elles n’entreront pas au Paradis et ne sentiront pas son odeur, bien qu’on puisse sentir son odeur de telle et telle distance. »

#8 Re : Religion et foi » Est ce que porter le voile est obligatoire ? » 2014-08-10 13:29:05

Allah 9èl la femme doit porter le voile ...c un devoir , bessif 3lik sucrette hhh, qd tu fais ta prière, tu la fera sans voile ? j n penses pas , prkoi tu le porte  ?

#9 Religion et foi » dire aid : (moubarak) ou (mabrouk) ? » 2014-07-27 21:25:42

Popeye
Réponses : 1

A l'occasion de l'Aïd al-Fitr et de l’Aïd al-Adha (Aïd de la rupture du jeûne et Aïd du sacrifice), la majorité d’entre nous présente ses félicitations en employant le terme arabe « mabrouk » afin de souhaiter la bénédiction d’Allah à cette occasion.

Or le terme "mabrouk" (مَبـْروك) n'est pas approprié car son sens n’exprime pas du tout la bénédiction.

Ce terme est tiré du verbe en arabe (بَرَكَ) qui désigne l’action du chameau de s’asseoir, de se mettre en position assise et de coller sa poitrine au sol.

BUL026 (بَرَكَ) "mabrouk" est nommé en grammaire arabe : alismou lmaf'oul - الإِسْمُ المَفْعول : soit en français « celui qui subit l’action » ou « participe passif ».

Le sens de "mabrouk" indique donc la position assise au sol du chameau.

Le terme juste est correct est : "moubârak" (مُبارَك) tiré du verbe en arabe (بارَك) qui exprime le fait qu’Allah donne Sa bénédiction.

BUL026 (مُبارَك) "moubârak" est nommé en grammaire arabe : alismou lmaf'oul - الإِسْمُ المَفْعول : soit en français « celui qui subit l’action » ou « participe passif ».

Le sens de "moubârak" indique donc la bénédiction, le fait que la chose soit bénie.

article separator1

J’invite donc mes frères et sœurs à s’efforcer de rectifier dans leurs paroles et leurs plumes cette mauvaise utilisation du terme "mabrouk" et d’utiliser le terme juste " moubarak ".



3idkom Moubarak smile

#10 Religion et foi » HAROUT et MAROUT » 2014-07-19 06:15:21

Popeye
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TAFSIR SOURATE 2 (AL BAQARAH) - VERSET 102 SUR HÂRÛT ET MÂRÛT (AL QÂDÎ 'IYÂD, AL QURTUBÎ ET AT TABARÎ)
Nous trouvons régulièrement dans les traductions du Qur°ân en version française :

« Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Sulaymân. Alors que Sulaymân n'a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârut et Mârut, à Babylone ; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord : « Nous ne sommes rien qu'une tentation : ne soit pas mécréant » ; ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allâh. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient ! »

[Sourate 2 - Verset 102]

Une telle traduction est cependant totalement erronée au vue de la réalité du sens de ce verset et de la croyance des Ahl Us Sunnah concernant les Anges, ce que nous allons démontrer au sein de cet article si Allâh le veut. Cette mauvaise traduction est dut au fait qu'il existe une divergence à propos de l'interprétation de ce verset entre les exégètes et que bon nombre d'entre eux se sont contentés de rapporter des récits non-authentiques provenant des gens du livre afin de le commenter, notamment des juifs, qui sont réputés pour leurs calomnies en tout genre à propos des Prophètes et des Anges (que La Paix d'Allâh soit sur eux tous). D'ailleurs, Al Imâm Ismâ'îl Ibn Kathîr (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit dans son Bidâyah wa An Nihâyah : « De nombreux récits furent rapportés à leur sujet (Hârut et Mârut), dont la plupart son d'origine israélite. »

Et c'est ainsi que le Qâdî 'Iyâd Ibn Mûsâ Al Mâlikî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit dans son Kitâb Ush Shifâ° :

« La plupart des récits rapportés sur cet épisode proviennent des livres des juifs et de leur intervention, comme Allâh le mentionne dans le premier verset de ce récit dans lequel ils calomnient Sulaymân et l'accusent de mécréance. Voilà pourquoi nous allons rapporter à ce sujet ce qui éclaire ces questions et les dévoile, si Allâh le veut.

Tout d'abord, il faut savoir qu'il y a eu divergence sur la nature de Hârut et de Mârut ; Sont-ils deux Anges ou deux êtres humains ? [Si ils sont des Anges], sont-ils les deux Anges visés [dans ce verset] ? Doit-on lire « malakayn – deux Anges » ou bien « malikayn – deux rois » ? Est-ce que le « mâ » dans les deux Paroles Divines du verset 102 de la Sourate Al Baqarah : « ce qui (mâ) est descendu aux deux anges Hârut et Mârut, à Babylone », « Cependant, ceux-ci n'enseignaient rien à personne (wa mâ yu'allimâni min ahadin... » est une particule affirmative ou bien de négation ?

La plupart des exégètes considèrent qu'Allâh (qu'Il soit exalté) a éprouvé les hommes par deux Anges qui auraient enseigné la sorcellerie et l'expliquaient, car la sorcellerie est de la mécréance. Ainsi, celui qui apprenait la sorcellerie mécroyait et celui qui l'abandonnait croyait, car ces deux Anges disent dans le Qur°ân : « Nous ne sommes qu'une tentation, ne soit donc pas mécréant » [Sourate 2 – Verset 102].

Donc leur enseignement aux hommes relèveraient d'une instruction pour les avertir, c'est-à-dire qu'ils disaient à celui qui vient pour acquérir cette sorcellerie : « Ne la pratique pas, car elle sépare le mari de sa femme et ne recours pas à la magie comme une machination, car ceci est de la sorcellerie, évite donc la mécréance ! » De cette manière, l'œuvre des deux Anges relèverait de l'obéissance et leur attitude dans ce qui constitue un ordre pour eux n'est pas une désobéissance. Ce serait ainsi uniquement une tentation pour les gens.

Ibn Wahb rapporte également sur cela qu'on a évoqué en la présence de Khâlid Ibn Abî 'Imrân le cas de Hârut et Mârut en disant qu'ils enseignaient la sorcellerie, il dit alors : « Nous les innocentons (les Anges en général) d'une telle pratique. » Et quelqu'un parmi ceux qui étaient présent lu alors le verset de cette manière : « wa unzila 'alal malakayn – et ce qui a été révélé aux deux Anges » en omettant la particule « mâ », mais Khâlid corrigea en disant : « wa mâ unzila - il ne leur a pas été révélé ».

Donc, voici Khâlid qui, avec sa notoriété et sa science, innocente deux Anges de pouvoir enseigner la sorcellerie bien que d'autres estiment que ceci leur est permis à la seule condition d'expliquer aux gens que c'est une mécréance et une épreuve de la part d'Allâh. Mais alors, comment, dans de telles conditions, ne les innocent-t-ils pas des péchés majeurs et de la mécréance évoqués dans ces histoires ?!

L'expression de Khâlid : « Il ne leur a pas été révélé – wa mâ unzila » signifie que le « mâ » est ici une particule de négation. Et ceci constitue d'ailleurs la position de Ibn 'Abbâs.

Et de son côté, Al Makkî dit que tout ceci revient à dire : « Sulaymân n'a pas mécru, c'est-à-dire qu'il n'a pas mécru en pratiquant la sorcellerie inventée par les démons, qui furent suivis en cela par les juifs, et que cela n'a jamais été révélé à deux Anges (wa mâ unzila 'alal malakayn). »

Pour Al Makkî, ce sont Jibrîl et Mikâ°îl que les juifs accusent d'avoir apporté la sorcellerie, de la même manière qu'ils accusèrent Sulaymân de cela. Mais Allâh les a alors démentis à ce sujet. On a dit aussi que Hârut et Mârut sont deux hommes qui apprirent la sorcellerie et que ce sont donc les démons qui ont mécru en enseignant la magie aux hommes que sont Hârut et Mârut de [la ville] de Babylone.

De son côté, Al Hasan [Al Basrî] a dit que Hârut et Mârut étaient deux non-Arabes parmi les habitants de Bâbil. Il a ainsi lu : « wa mâ unzila 'alal malikayn – et ce qui a été révélé aux deux rois » au lieu de malakayn (les deux Anges). Selon cette lecture, le « mâ » est une particule affirmative.

C'est également la lecture retenue par 'Abd Ur Rahmân Ibn Abza sauf qu'il a identifié les deux rois comme étant ici Dâwud et Sulaymân. Selon ce dernier avis, le « mâ » est alors ici une particule de négation. Et As Samarqandî rapporte qu'il s'agirait plutôt de deux rois parmi les Banî Isrâ°îl qu'Allâh avait rabaissés (et donc que le « mâ » est une particule affirmative). Cependant, la lecture qui retient le terme « al malikayn » est plutôt rare.

Pour conclure, l'interprétation du verset selon ce qui a été retenu par Abû Muhammad Al Makkî reste la bonne car elle innocente les Anges, les débarrasse de toute souillure et les purifie. D'autant plus qu'Allâh les a qualifiés par les termes : « mutahharûn - purs », « kirâm - nobles », « barakât - bénis », « qui ne désobéissent point à l'ordre d'Allâh. ». »

Et nous refusons également catégoriquement l'interprétation faisant de ces deux êtres des Anges. Comme l'a si bien dit l'Imâm Abû 'Abdi Llâh Muhammad Al Qurtubî Al Ansârî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) dans son Tafsîr intitulé Jâmi' lî Ahkâm Il Qur°ân : « Tout ce qui a été rapporté à ce sujet est faible et très loin de Ibn 'Umar et des autres. Rien de tout cela n'est authentique. C'est assurément une parole que les fondements [de la croyance] envers les Anges, qui sont les sincères dépositaires d'Allâh (umanâ°u Llâh) de Sa révélation et Ses ambassadeurs (sufarâ°) envers les Messagers, réfutent. « Ils ne désobéissent point à ce qu'Allâh leur commande et font strictement ce qu'Il leur ordonne. » [Sourate 66 – Âyah 6] ; « Ils sont des serviteurs honorés qui ne prennent pas la parole avant Lui et n'agissent que sur Ses ordres. » [Sourate 21 – Versets 26 et 27] ; « Ils L'exaltent nuit et jour, sans relâche. » [Sourate 20 – Verset 21]... »

Et Al Imâm Abû 'Abdi Llâh Muhammad Al Qurtubî Al Ansârî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit aussi dans le 15ème point du commentaire de ce verset   :

« Ici, le « mâ » est négatif et non un pronom relatif. Cela (le verset) est dut au fait que les juifs avaient dit : « Certes, Allâh a révélé la sorcellerie à Jibrîl et Mikâ°îl », Allâh a alors nié cela. Dans cette parole, on a avancé ce qui aurait dut être [généralement] en retrait. Donc la phrase a le sens suivant : « Sulaymân n'a pas mécru et cette chose (la sorcellerie) n'a pas été révélée aux deux Anges. Ce sont plutôt les shayâtîn qui ont mécru. Ils enseignaient aux hommes la magie dans la ville de Bâbil, [et parmi eux se trouvaient] Hârut et Mârut. » Hârut et Mârut sont les shayâtîn qui sont nommés dans Sa Parole : « Ce sont plutôt les shayâtîn qui ont mécru ».

Ceci est la meilleure interprétation de ce verset que l'on peut trouver et elle est la plus authentique par rapport à tout ce qui a été dit à ce sujet. Et aucune autre interprétation ne doit faire l'objet d'une quelconque attention.

La sorcellerie vient des shayâtîn à cause de la finesse de leur substance et de la subtilité de leur compréhension [dans ce domaine]. Et la plupart de ceux qui la pratique parmi les humains sont d'ailleurs les femmes, et particulièrement lorsque elles ont leurs règles ; d'ailleurs, Allâh (qu'Il soit exalté) a dit : « Et contre le mal de celles qui soufflent sur les nœuds » [Sourate 113 – Verset 4].

Et le poète a dit : « Je recherche la protection auprès de mon Seigneur contre celles qui soufflent... ».

Quant à l'histoire de ce verset, la voici :

Al Imâm Rabî' Ibn Anas (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit : « Il y eut une période pendant laquelle, chaque fois que les juifs interrogeaient le Prophète sur un point de la Thora, Allâh faisait descendre un verset qui lui permettait de leur répliquer. Voyant cela, ils en arrivèrent à dire : « Celui-là est plus savant que nous-mêmes sur ce qui nous a été transmis ! ». Ils décidèrent alors de l'interroger sur la sorcellerie et de débattre avec lui sur ce sujet. Alors, Allâh révéla le verset : «  […] et ils suivent les textes dictés par les démons à propos du règne de Sulaymân […] ». »  [Tafsîr At Tabarî].

Et l'Imâm 'Abd Ul Mâlik Ibn Jurayj (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit : « Les shayâtîn enseignèrent la sorcellerie aux juifs au temps du règne de Sulaymân et c'est après ce règne qu'ils s'adonnèrent (massivement) à cette sorcellerie. »  [Tafsîr At Tabarî].

Et l'Imâm Ismâ'îl As Suddî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) précisa :

« [A l'époque de Sulaymân], les shayâtîn accédaient à des endroits du ciel où ils pouvaient entendre les propos des Anges sur ce qui surviendraient plus tard sur terre […]. Ils transmettaient ensuite ces propos aux devins qui les révélaient ensuite aux gens. Une fois que les devins eurent constaté que ces choses se réalisaient et qu'ainsi leur confiance à l'égard des shayâtîn était bien confortée, ceux-ci commencèrent à leur mentir en introduisant des propos qu'ils n'avaient pas du tout entendus, au point d'ajouter à chaque mot véridique 70 mots supplémentaires. Or, les hommes consignaient ces propos dans des écrits et le bruit se répandit parmi les Banî Isrâ°îl que les jinns connaissaient le monde invisible (al ghayb).

Sulaymân envoya alors des émissaires dans le peuple afin qu'ils réunissent tous ces récits. Lorsque cela fut terminé, il plaça ces textes dans un coffre qu'il fit enterrer sous son trône, et aucun démon ne pouvait alors s'en approcher sans être aussitôt consumé. Sulaymân avertit alors que quiconque prétendrait que les jinns connaissent le monde invisible (al ghayb) serait mis à mort.

Après sa mort et une fois que tous les savants qui connaissaient cette affaire moururent, satan se présenta sous l'aspect d'un être humain à un groupe des Banî Isrâ°îl et leur dit : « Je vais vous indiquer un trésor que vous n'épuiserez jamais ! »

Ils lui répondirent : « D'accord ! »

Il dit : « Creusez donc sous le trône [de Sulaymân]. »

Il s'y dirigea alors avec eux, et, tout en restant à l'écart (afin de ne pas être consumé), leur indiqua l'endroit où ils devaient creuser. [Comme ils s'étonnaient de son attitude], ils lui demandèrent pourquoi il ne s'approchait pas. [Il esquiva leur question en disant] « Je suis ici entre vos mains, si vous ne trouvez rien, alors tuez moi ! »

Ils creusèrent et trouvèrent les textes en question. Satan leur dit alors : « C'est par cette sorcellerie [consignée dans ces textes] que Sulaymân exerçait son influence sur les hommes, les diables et les oiseaux. »

Et c'est ainsi que se répandit parmi les Banî Isrâ°îl l'opinion selon laquelle Sulaymân aurait été un sorcier, et les Banî Isrâ°îl conservèrent ces écrits jusqu'à l'arrivée de Muhammad (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) et s'en servirent pour controverser avec lui […] » [Tafsîr At Tabarî].

Telles sont donc les principales connaissances à acquérir à propos de ce verset, que nous traduirons donc comme suit :

« Et ils suivirent ce que les diables racontent à l'encontre du règne de Sulaymân. Alors que Sulaymân n'a jamais été mécréant (mâ kafara Sulaymân), ce sont plutôt les diables Hârut et Mârut qui l'étaient : ils enseignaient la sorcellerie aux gens, et cette dernière n'a jamais été descendue sur les deux Anges [Jibrîl et Mikâ°îl] (wa mâ unzila 'alal malakayn) à Babylone. Cependant, ceux-ci n'enseignaient rien à personne sans qu'ils n'aient dit d'abord : « Nous ne sommes rien d'autre qu'une tentation : ne soit pas mécréant » ; ils (les gens) apprenaient auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne si ce n'est avec la permission d'Allâh. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent très certainement que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si seulement ils savaient ! »

Et nous conclurons par cette invocation tirée du Coran :

رَبَّنَا لاَ تُزِغْ قُلُوبَنَا بَعْدَ إِذْ هَدَيْتَنَا وَهَبْ لَنَا مِن لَّدُنكَ رَحْمَةً إِنَّكَ أَنتَ الْوَهَّابُ

« Rabbanâ lâ tuzigh qulubanâ ba'da idh hadaytanâ wa hab lanâ min~ladunka rahmatan, innaka antal wahhâb – Ô notre Seigneur ! Ne détourne pas nos cœurs après nous avoir guidé, et répand Ta miséricorde sur nous, car Tu es certes Le Dispensateur de toute grâce (Al Wahhâb) ! »

[Sourate 3 – Verset 8]

#11 Religion et foi » La médisance ---critiquer ---parler dans le dos des gens ---- » 2014-07-17 06:14:14

Popeye
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L’imam Nawawy رحمه الله a défini la médisance comme étant: le fait de parler sur une personne en son absence en des termes qu’il réprouve.(sharh muslim: 8/387)


D' après Abou Hourayrah( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Savez en quoi consiste la médisance? Les gens dirent: Allah et Son messager sont les plus savants. Il dit: C’est lorsque tu parles de ton frère en des termes qu’il réprouve. On lui dit: Vois-tu si ce que je dis sur mon frère existe réellement en lui? Il répondit: Si ce que tu dis existe réellement en lui, tu auras médit, et si ce que tu dis n’existe pas, alors tu l’auras diffamé (el bouhtane).

authentique: Muslim (2589), Abou Dawud (4874), Tirmidhy (1935)

- La médisance fait parti des grands péchés:

Allah Azawjel dit: (Et ne médisez pas les uns des autres; l’un d' entre vous aimerait-il manger la chair mort de son frère mort?) [49/12]
D' après Abou Bakrah (qu’Allah sois satisfait de lui) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit lors du discours qu' il prononça le jour du grand sacrifice à Mina, à l' occasion du pèlerinage d' adieu: Certes, votre sang, vos biens, et votre honneur son sacrés pour vous, tout comme est sacré pour vous ce jour, ce mois et cette contrée. authentique: el Bukhâry (105) Muslim (1679)

D' après Anas ibn Malik (qu’Allah sois satisfait de lui) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Lors de mon ascension aux cieux, je suis passé devant un groupe de gens qui avaient des ongles en cuivre avec lesquels ils se déchiraient le visage et la poitrine. J’ai dit: Qui sont ces gens ô Gabriel? Il m’a répondu: Ce sont ceux qui mangent la chair des autres et qui portent atteinte à leur honneur.

authentique: Abou Dawud (4878) Ahmed, Sahiha (533)


Sheykh el Hilâly حفظه الله explique la parole "Ce sont ceux qui mangent la chair des autres" par: ceux qui médisent sur les autres.(Bahjatu nadhirin:3/28)

'Amr ibn el 'Aç (qu’Allah sois satisfait de lui) a dit à ses compagnons en passant à côté d’une charogne d’un mulet: Il est préférable à un homme de manger de la chair de cette charogne jusqu' à se remplir le ventre, plutôt que de manger la chair de son frère musulman.authentique: Abou Sheykh et ibn Hibban, authentifié par el Albâny.

D' après el Bara ibn 'Âzib ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Il existe soixante douze sortes de pratiques d' usure (intêret), la moins grave est comparable à l' adultère commis par un homme avec sa mère, et la plus grave étant l' atteinte à l' honneur de son frère (de foi).authentique: Tabarâny authentifié par el Albâny

D' après Sa'îd ibn Zeyd (l' un des dix compagnons à qui a été promis le paradis) ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Parmi les plus grandes sortes d' intêret, porter atteinte à l' honneur de son frère sans raison.authentique: Abou Dawud (4876) et authentifié par sheykh el Albany et sheykh Muqbil. sahiha(1433 et 1871)


Tous ces ahâdith montrent l' importance et le danger de la médisance qui consiste à dévoiler les défauts d' un musulman lors de son absence; alors qu' en est-il de la personne qui ment sur son frère? Elle aura réuni en elle la médisance (el ghîba) et la diffamation (el buhtâne).

D' après ibn 'Umar ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Celui qui profère des propos diffamatoires contre un croyant, Allah le plongera dans la sanie qui coule des gens de l' enfer. authentique: Abou Dawud (3595) sahiha (438)

Ibn Taymiyya رحمه الله a dit: Mentir sur une personne est illicite (harâm), que cette personne soit musulmane, mécréante, pieuse ou perverse. (kitâb el Jihâd, châpitre sur le mensonge)


3- La médisance est une caractéristique d' hypocrite:
D' après ibn 'Umar ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Ô vous qui avez cru avec vos langues alors que la foi n' a pas pénétré votre coeur, ne portez pas atteinte aux musulmans et ne suivez pas leur défauts, car celui qui suit les défauts de son frère musulman, Allah suivra les siens, et celui dont Allah suit ses défauts, Il lui dévoilera, même ce qu' il a commis chez lui en étant seul caché des gens.  authentique: Tirmidhy (2032), rapporté aussi par Abou dawud (4879) selon Abou Barza el Aslamy tous authentifié par el Albâny.

L' imam Abâdy رحمه الله en commentant ce hadîth que médire sur un musulman est une caractéristique de l' hypocrite et non du musulman.
Sheykh 'Abdel Muhsin el 'Abbad حفظه الله a dit: que commettre cet acte prouve qu' il y a un manquemant dans la foi.(cassette 351 du commentaire de Abou Dawoud)


4- exemple de médisance:

L' imam Nawawy رحمه الله a dit dans son livre "el Adhkâr" que la médisance du musulman est harâm que cette médisance touche son corps: tel que le grand, le petit, le gros, le noir,...sa pratique de la religion comme le fait de dire: le pervers, le traître, l' injuste, celui qui ne fait pas ses prières en groupe, celui qui ne fait pas attention aux impuretés,...sa pratique de l' ici-bas: il n' a pas un bon comportement, il parle trop, il mange trop, il dort trop,...ses parents: son père est un pervers, ...sa nature: il est orgueilleux, plein d' ostentation, il se précipite trop vite, il est faible de raison,...ses vêtements, sa 'amâma, sa femme, son esclave, son servant, sa façon de marché, etc.

Tout ceci est harâm, et la médisance peut être faite en le mentionnant avec des paroles, ou à travers l' écriture, ou en l' indiquant avec le doigt ou en faisant un clin d' œil à quelqu' un en indiquant la personne médite, etc...

Parmi les sortes de médisance, il y a aussi lorsqu' une personne demande des nouvelles d’un frère à une autre et que cette dernière réponde:"Qu' Allah le guide" ou "On demande à Allah le pardon" afin que l'on comprenne ses manquements dans la religion, et Allah est plus savant.


5- Comment doit se comporter le croyant face à celui qui médit:L' imam Nawawy رحمه الله a dit: Il est obligatoire à celui qui entend une personne médire de lui interdire, s' il ne craint pas ses méfaits; s' il le craint il doit réprouver cet acte-là avec son cœur et en se séparant de l' assise. S’il peut réprouver la médisance avec sa langue et interrompre la médisance, il lui est obligatoire de le faire, sinon il aura commis un péché... Allah I a dit: (Quand tu vois ceux qui pataugent dans des discussions à propos de nos versets, éloigne-toi d’eux jusqu' à ce qu’ils entament une autre discussion. Et si le diable te fait oublier, alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes.) [6/68]

'Aicha (qu’Allah sois satisfait d’elle) rapporte: J' ai dit au messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam)  Vois-tu comme Safiyya est faite (certains transmetteurs soutiennent qu' elle lui faisait part de la petite taille de Safiyya), il m' a répondu: Tu viens de dire une parole qui, si elle était mélangée à l' eau de mer, l' aurait polluée.authentique: Abou Dawud (4875), Tirmidhy (2502) et authentifié par el Albâny.


D' après 'Amr ibn Shu'ayb, d' après son père, d' après son grand père : on évoqua un homme auprès du messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam)  en disant: Il ne se sert jamais lui-même pour manger, et ne monte jamais lui-même son chameau. Le prophète (sallahu ‘alayhi wa salam)  leur dit: Vous l’avez médit. Ils dirent: Ô messager d’Allah, mais nous n’avons dit sur lui que la vérité. Il dit: C’est un assez grand péché que d’évoquer ton frère en citant ses défauts malgré qu’ils soient vrais.authentique: el Açbahâni et authentifié par el Albâny.

D' après el Bara ibn 'Âzib ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam)a dit:Il existe soixante douze sortes de pratiques d' usure (intêret), la moins grave est comparable à l' adultère commis par un homme avec sa mère, et la plus grave étant l' atteinte à l' honneur de son frère (de foi).>authentique: Tabarâny authentifié par el AlbânyD' après Sa'îd ibn Zeyd (l' un des dix compagnons à qui a été promis le paradis) ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam)a dit:Parmi les plus grandes sortes d' intêret, porter atteinte à l' honneur de son frère sans raison.authentique: Abou Dawud (4876) et authentifié par sheykh el Albany et sheykh Muqbil. sahiha(1433 et 1871)Tous ces ahâdith montrent l' importance et le danger de la médisance qui consiste à dévoiler les défauts d' un musulman lors de son absence; alors qu' en est-il de la personne qui ment sur son frère? Elle aura réuni en elle la médisance (el ghîba) et la diffamation (el buhtâne).D' après ibn 'Umar ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam)  a dit: Celui qui profère des propos diffamatoires contre un croyant, Allah le plongera dans la sanie qui coule des gens de l' enfer.authentique: Abou Dawud (3595) sahiha (438)

'Abdullah ibn Mas'oud t rapporte qu’ils étaient réunis en compagnie du messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) lorsqu' un homme médit un autre qui venait de partir, le prophète (sallahu ‘alayhi wa salam) lui dit: Repens-toi d' avoir manger une viande illicite. De quoi, dit l’homme je n’ai pas mangé de viande? Il lui répondit: Si, tu viens de manger la chair de ton frère. authentique: rapporté par ibn Abi Sheyba et Tabarâny et authentifié par el Albâny.


D' après Abou Darda t le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam)  a dit: Celui qui défend l' honneur de son frère, Allah éloignera le feu de son visage, le jour de la résurrection.authentique: Tirmidhy (1932), Ahmed et authentifié par el Albâny.

D' après Jâbir t le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Celui qui défend son frère en son absence, Allah le défendra dans le bas-monde et l' au-delà.authentique: ibn Abi Dounya et authentifié par el Albâny.

D' après Asma Bint Yazîd رضي الله عنها le messager d’Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Celui qui repousse des propos qui médisent son frère, Allah se devra de l’affranchir du feu de l’enfer.authentique: Ahmed et authentifié par el Albâny.

6- Peut-on médire un mécréant?
Le messager (sallahu ‘alayhi wa salam) a défini la médisance comme étant: lorsque tu parles de ton frère en des termes qu' il réprouve.
L' imam ibn el Mundhir رحمه الله a dit: Dans ce hadîth, il y a une preuve que le juif, le chrétien, et autres ne sont pas concernés par la médisance.(souboul salam:4/259)


7- Le cas où la médisance devient    -----)))  licite:(((---------- Important -------)))
Sâche que la médisance devient licite dans un but valble et légitime auquel on ne peut parvenir que grâce à elle; les cas où la médisance devient licite sont au nombre de six (en abrégeant):
- La requête ou la plainte devant la justice
- La recherche d’un appui pour mettre fin à quelque chose de   
  blâmable et de ramener son auteur au bon sens
- L’obtention d’un avis juridique
- La mise en garde des musulmans contre un danger les     
  menaçant et les conseils à leur prodiguer
- Le fait de mentionner une personne qui commet des 
  innovations et des péchés ouvertement
- Le fait de nommer quelqu'un par un signe distinctif lorsqu' il
  n’est pas possible de le faire autrement
Pour plus de détailles, se reporter au châpitre 256 de Ryad salihin.


Ibn Taymiyya رحمه الله a dit: ... et le fait de prévenir de quelqu' un doit obligatoirement être fait avec sincérité en recherchant le visage d' Allah, et non pas par passion, de tel sorte que s' il y a entre deux personnes de la haine, jalousie ou autre point relatif à l' ici bas, puis que l'un d'eux se met à mentionner les défauts de l' autre - tout en proclament et en laissant apparaître qu' il ne le fait que par sincérité et conseil pour la communauté - alors qu' en son for intérieur, son intention était de le rabaisser, ceci fait partie des œuvres du diable, et les actes ne valent que par les intentions, et chacun sera rétribué selon son intention, son intention doit être de vouloir qu' Allah améliore l' état de cette homme là, et de préserver les musulmans du mal de son égarement (...)

Celui qui tiens ces propos (de médisance permises, précités), doit obligatoirement avoir une bonne intention, dans le cas contraire, s’il médit (dans la médisance permise), dans le but d’avoir un rang élevé ou de semer la discorde, aura le même rang que celui qui combat avec ardeur et ostentation, et celui qui le fait avec une bonne intention sera compté parmi ceux qui luttent dans le sentier d’Allah, et parmi les héritiers des prophètes (que la paix sois sur eux).(kitâb el Jihâd)


Qu' Allah nous fasse miséricorde, combien sommes-nous aujourd' hui à se servir du vrai pour prêcher le faux, combien sommes-nous à médire sur une personne tout en faisant croire que ceci est une mise en garde, alors qu' en faite ce n' est que par passion, jalousie, animosité, haine, et traîtrise envers la personne médite, car si cette fraternité était sincère, la personne irait corriger les défauts de son frère en secret afin que son frère soit guidé, mais plutôt, il préfère le voir mépriser et rabaisser aux yeux de la communauté, en faisant passé ceci par une mise en garde, mais (le jour où les secrets seront dévoilés, il n' aura ni force ni secoureur).On demande à Allah par Ses plus beaux noms et attributs de nous pardonner le jour où l’homme s’enfuira de son frère, sa mère, son père, sa compagne et son enfant.


8- Comment se repentir de la médisance:
On rapporte que le messager (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: L’expiation de la médisance est de demander pardon à Allah en faveur de celui que tu as médit...faible: voir da'ifa (1519) , Ibn Taymiyya رحمه الله précise que cette parole ne provient pas du prohète (sallahu ‘alayhi wa salam) mais de el Hassân el Baçry رحمه الله.

Il y a divergence au niveau des savants sur le repentir de la médisance: doit- on obligatoirement tenir informé la personne médite ou suffit-il de demander pardon à Allah en sa faveur? Il y a deux avis de l’imam Ahmed رحمه الله et, le plus juste et de ne pas le tenir informé, il suffit de demander pardon en sa faveur, le mentionner en bien dans les assises où l’on le mentionnait en mal, et ceci est l’avis de Ibn Taymiyya رحمه الله.

(voir son majmou': فصل في كون شهادة أن لا إله إلا الله وأن محمدًا رسول الله حق يجزم به المسلمون)


Et Allah est le plus savant.

#12 Religion et foi » Est ce que porter le voile est obligatoire ? » 2014-07-17 05:21:34

Popeye
Réponses : 5

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maitre MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.

Dans tout ce que Dieu ordonne et interdit il y a une sagesse, ainsi Dieu a ordonné à la femme de couvrir sa zone de pudeur devant les hommes qui ne sont pas ses maHram ; les maHram sont les personnes interdits en mariage à jamais pour elle à cause des liens de sang, d’allaitement ou de mariage.

A cause des liens de sang tel que son père ou son frère (mais pas son cousin ni le mari de sa tante ni le mari de sa sœur), des liens de mariage tel que le père de son mari ou son grand père (mais pas le frère de son mari ou l’oncle de son mari).

Couvrir à lieu par ce qui couvre la couleur de la peau, ainsi ce qui laisse voir la couleur de la peau n’est pas suffisant et ceci est obligatoire selon l’unanimité des savants de l’Islam. Porter ce qui est serré est très déconseillé et dans certains cas cela est interdit, comme si la femme vise par cela d’attirer les hommes dans le péché.

Allâh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân [sôurat An-Nôur 'âyah 31] :

وَقُل لِّلْمُؤْمِنَاتِ يَغْضُضْنَ مِنْ أَبْصَارِهِنَّ وَيَحْفَظْنَ فُرُوجَهُنَّ وَلاَ يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلاَّ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَلْيَضْرِبْنَ بِخُمُرِهِنَّ عَلَى جُيُوبِهِنَّ وَلاَ يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلاَّ لِبُعُولَتِهِنَّ أَوْ آبَائِهِنَّ أَوْ آبَاء بُعُولَتِهِنَّ أَوْ أَبْنَائِهِنَّ أَوْ أَبْنَاء بُعُولَتِهِنَّ أَوْ إِخْوَانِهِنَّ أَوْ بَنِي إِخْوَانِهِنَّ أَوْ بَنِي أَخَوَاتِهِنَّ

Ainsi ‘ibnou `Abbâs (le cousin du Prophète), `A’ichah (la femme du Prophète), Sa`îd ‘ibnou Joubayr et `ATâ’ (un grand savant de l’Islam) on interprété :

وَلاَ يُبْدِينَ زِينَتَهُنَّ إِلاَّ مَا ظَهَرَ مِنْهَا

Par : « Et elles ne montrent de leurs corps que les mains et le visage ».

Ainsi la ‘âyah signifie : « Dis aux croyantes de préserver leurs regards et de préserver leurs sexes et de ne montrer de leurs corps que le visage et les mains et de couvrir avec leurs voiles le haut de leur poitrine et de ne dévoiler cela qu’à leurs maris ou à leurs pères ou aux pères de leurs maris ou à leurs enfants ou les enfants de leurs maris ou à leurs frères ou aux fils de leurs frères ou aux fils de leurs sœurs ».

Par ailleurs Abôu Dâwôud a rapporté dans son recueil As-sounan que Asmâ’ la fille de Abôu Bakr est rentrée auprès du Prophète avec des vêtements fins alors le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam s’est détourné d’elle et il a dit :

« يا أسماء إن المرأة إذا بلغت المحيض لم تصلح أن يُرى منها إلا هذا وهذا »

Ce qui signifie : « Ô Asmâ’ la femme quand elle devient pubère il n’est valable de voire d’elle que cela et cela » et il a indiqué son visage et ses mains (du Prophète), [rapporté par Abôu Dâwôud ].

Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

« لا طاعة لمخلوق في معصية الخالق »

(lâ Tâ`ata limakhlôuqin fî ma`Siyati l-Khâliq)

ce qui signifie : « Pas d’obéissance à une créature en désobéissance au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].

Par ailleurs il faut savoir que renier une obligation connu d’évidence selon les musulmans, ceci comporte un démenti de la religion et démentir la religion invalide l’Islam de la personne, or le voile pour la femme est une obligation selon l’unanimité. Le fait de ne pas le porter est un petit péché mais le fait de renier son obligation, ceci comporte un démentit de la religion et annule l’islam de la personne, de même le fait de le rabaisser ou le dénigrer. Voir : Comment le Musulman Préserve sa Foi

C’est obligatoire de porter le voile donc celle qui le met puis l’enlève puis le remet a moins de péché que celle qui ne le met pas du tout et le mieux est de le mettre tout le temps. Si la personne ne le met pas pendant une période dans la journée commet un péché pendant ce temps et quand elle le remet après elle a des récompenses.

Couvrir le visage et les mains en Islam (Porter le Niqab en Islam)
Porter le Niqab qui couvre le visage n’est pas obligatoire en Islam, mais recommandé. Comme cela est cité précédemment, ce qui est obligatoire en Islam c’est de couvrir tout le corps sauf le visage et les mains. Donc ce n’est pas obligatoire sur la femme de couvrir son visage et ses mains. Ceci est uniquement obligatoire sur les femmes du Prophète Salla lLâhou `alayhi wa sallam. Cependant si elle couvre son visage sans que cela ne lui entraîne une nuisance, ceci est recommandé pour elle. Aussi il n’est pas obligatoire de porter le jilbab ou le voile intégral ou la burka. Mais il n’est pas permis de rabaisser le port du Niqab (qui couvre le visage), car le fait de rabaisser les sujets de la religion est une mécréance

#14 Religion et foi » Les Dönmeh : le secret le plus chuchoté du Moyen Orient » 2014-07-15 16:25:11

Popeye
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Partie I

Un « gorille historique de 400 kilos » hante l’arrière-plan de presque chaque incident militaire et diplomatique grave impliquant Israël, la Turquie, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la Grèce, l’Arménie,  les Kurdes, les Assyriens, et quelques autres acteurs au Moyen Orient et dans l’Europe du sud-est. C’est un facteur qui est généralement seulement chuchoté dans les réceptions diplomatiques, les conférences d’information et les séances des « think tank », à cause de la nature explosive et controversée du sujet. Et c’est le secret attaché au sujet qui a été la raison de la si grande incompréhension concernant la récente rupture des relations entre Israël et la Turquie, le réchauffement croissant des relations entre Israël et l’Arabie Saoudite, et l’hostilité croissante entre l’Arabie Saoudite et l’Iran…

Bien que connue des historiens et des experts religieux, l’influence politique et économique séculaire d’un groupe connu sous le nom turc de « Dönmeh » ne fait que commencer à apparaître sur les lèvres des Turcs, des Arabes et des Israéliens qui hésitaient à discuter de la présence en Turquie et ailleurs d’une secte de Turcs descendant d’un groupe de Juifs sépharades qui avaient été expulsés d’Espagne par l’Inquisition espagnole aux XVIe et XVIIe siècles. Ces réfugiés juifs d’Espagne furent autorisés à s’établir dans l’Empire ottoman et avec le temps ils se convertirent à une secte mystique de l’islam qui mélangea finalement la Kabbale juive et les croyances semi-mystiques soufies islamiques dans une secte qui finit par soutenir la laïcité dans la Turquie post-ottomane. Il est intéressant de noter que le mot « Dönmeh » ne désigne pas seulement les « convertis douteux » à l’islam en Turquie mais est aussi un mot turc désobligeant désignant un travesti, ou quelqu’un qui prétend être ce qu’il n’est pas.

La secte dönmeh du judaïsme fut fondée au XVIIe siècle par le rabbin Sabbataï Zevi, un kabbaliste qui croyait être le Messie mais qui fut contraint de se convertir à l’islam par le sultan Mehmet IV, le souverain ottoman. Beaucoup des fidèles du rabbin, connus sous le nom de sabbataïstes, mais aussi des « crypto-juifs », proclamèrent publiquement leur foi islamique mais pratiquèrent secrètement leur forme hybride de judaïsme, qui n’était pas reconnue par les principales autorités rabbiniques juives. Parce que c’était contre leurs croyances de se marier en-dehors de leur secte, les Dönmeh créèrent un clan assez secret à l’intérieur de la société.

LES DÖNMEH PRENNENT LE POUVOIR EN TURQUIE

Beaucoup de Dönmeh, avec des Juifs traditionnels, devinrent de puissants dirigeants politiques et commerciaux à Salonique. C’est ce groupe central de Dönmeh qui organisa l’organisation secrète des Jeunes Turcs, également connue sous le nom de Comité pour l’Union et le Progrès, les laïcistes qui déposèrent le sultan ottoman Abdülhamid II lors de la révolution de 1908, proclamèrent la République post-ottomane de Turquie après la Première Guerre mondiale, et qui lancèrent la campagne qui dépouilla la Turquie de la plus grande part de son identité islamique après la chute des Ottomans. Abdülhamid II fut traité de tyran par les Jeunes Turcs, mais il semble que son seul crime ait été de refuser de rencontrer le dirigeant sioniste Theodore Herzl durant une visite à Constantinople en 1901 et de rejeter les propositions financières sionistes et dönmeh en échange d’un contrôle sioniste de Jérusalem.

Comme d’autres dirigeants qui ont croisé le chemin des sionistes, le sultan Abdülhamid II semble avoir scellé son sort avec les Dönmeh avec cette déclaration devant la cour ottomane : « Dites au Dr. Herzl de ne rien faire de plus concernant son projet. Je ne puis abandonner ne serait-ce qu’une poignée de terre de ce pays, car ce n’est pas le mien, il appartient à toute la nation islamique. La nation islamique a fait le djihad pour cette terre et l’a arrosée de son sang. Les Juifs peuvent garder leur argent et leurs millions. Si le Califat islamique est détruit un jour, alors ils pourront prendre la Palestine gratuitement ! Mais tant que je suis vivant, je me passerais une épée à travers le corps plutôt que de voir la terre de Palestine arrachée à l’Etat islamique ». Après son éviction par les Dönmeh Jeunes Turcs d’Atatürk en 1908, Abdülhamid II fut emprisonné dans la citadelle dönmeh de Salonique. Il mourut à Constantinople en 1918, trois ans après qu’Ibn Saoud ait donné son accord pour un foyer juif en Palestine et un an après que Lord Balfour ait accordé la Palestine aux sionistes dans sa lettre au baron Rothschild.

L’un des dirigeants jeunes turcs à Salonique était Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République de Turquie. Quand la Grèce obtint la souveraineté sur Salonique en 1913, beaucoup de Dönmeh, ne parvenant pas à se faire enregistrer comme juifs, allèrent s’établir à Constantinople, plus tard renommée Istanbul. D’autres partirent pour Izmir, Bursa, et pour la capitale nouvellement proclamée d’Atatürk et futur siège du pouvoir de l’Ergenekon, Ankara.

Certains textes suggèrent que les Dönmeh dépassaient le nombre de 150.000 et se trouvaient principalement dans l’armée, l’administration et le commerce. Cependant, d’autres experts suggèrent que les Dönmeh représentaient peut-être 1,5 million de Turcs et étaient encore plus puissants qu’on ne le pensait généralement,  et que leur pouvoir s’étendait à tous les secteurs de la société turque. Un Dönmeh influent, Tevfik Rustu Arak, était un ami proche et un conseiller d’Atatürk et fut le Premier Ministre de la Turquie de 1925 to 1938.

Atatürk, dont on dit qu’il était lui-même un Dönmeh, ordonna que les Turcs abandonnent leurs noms arabo-musulmans. Le nom du premier empereur chrétien de Rome, Constantin, fut effacé de la plus grande ville turque, Constantinople. La ville devint Istanbul, après que le gouvernement d’Atatürk ait rejeté le nom traditionnel en 1923. De nombreux bruits ont circulé sur le nom d’Atatürk lui-même, puisque « Mustapha Kemal Atatürk » était un  pseudonyme. Certains historiens ont suggéré qu’Atatürk adopta ce nom parce qu’il était un descendant de Rabbi Zevi en personne, le Messie autoproclamé des Dönmeh ! Atatürk abolit aussi l’usage de l’écriture arabe en Turquie et força le pays à adopter l’alphabet occidental.

LA TURQUIE MODERNE : UN ETAT SIONISTE SECRET CONTROLE PAR LES DÖNMEH

Les fortes racines juives suspectées d’Atatürk, sur lesquelles toutes les informations furent supprimées pendant des décennies par un gouvernement turc qui interdisait toute critique du fondateur de la Turquie moderne, commencèrent à refaire surface, d’abord en-dehors de la Turquie et dans des publications écrites par des auteurs juifs. Le livre publié en 1973, The Secret Jews, par le rabbin Joachim Prinz, affirme qu’Atatürk et son ministre des finances, Djavid Bey, étaient tous deux des Döhmeh ardents et qu’ils étaient en bonne compagnie, car « trop de jeunes Turcs dans le Cabinet révolutionnaire nouvellement constitué priaient Allah, mais avaient leur propre prophète [Sabbataï Zevi, le Messie de Smyrne] ». Dans The Forward du 28 janvier 1994, Hillel Halkin écrivit dans le New York Sun qu’Atatürk récitait le « Sheema Israël » (« Ecoute, Ô Israël ») juif, disant que c’était « ma prière aussi ». L’information est tirée d’une autobiographie du journaliste Itamar Ben-Avi, qui affirme qu’Atatürk, à cette époque jeune capitaine de l’armée turque, révéla qu’il était juif dans le bar d’un hôtel de Jérusalem lors d’une nuit pluvieuse durant l’hiver 1911. De plus, Ataturk suivit les cours de l’école primaire Semsi Effendi à Salonique, dirigée par un Dönmeh nommé Simon Zevi. Dans l’article du New York Sun, Halkin parla d’un e-mail qu’il avait reçu d’un collègue turc : « Je sais maintenant – je sais (et je n’ai jamais eu le moindre doute) – que la famille du père d’Atatürk était en fait de souche juive ».

C’est l’appui d’Atatürk et des Jeunes Turcs au sionisme, la création d’un foyer juif en Palestine, après la Première Guerre mondiale et durant la domination nazie en Europe, qui fit apprécier la Turquie par Israël et vice-versa. Un article du 8 mai 2007 dans The Forward révéla que les dirigeants turcs,  dominés par les Dönmeh « du président aux principaux diplomates… et une grande partie des élites militaires, culturelles, académiques, économiques et professionnelles de la Turquie », écartèrent la Turquie d’une alliance avec l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, et privèrent Hitler de la route turque vers les champs pétrolifères de Bakou. Dans son livre, The Donme: Jewish Converts, Muslim Revolutionaries and Secular Turks, le professeur Marc David Baer écrivit que beaucoup d’entre eux parvinrent à des positions élevées dans les ordres religieux soufis.

Israël a toujours été réticent à décrire le massacre des Arméniens par les Turcs en 1915 comme un « génocide ». On a toujours pensé que la raison de la réticence d’Israël était la crainte de compromettre les liens militaires et diplomatiques étroits entre Israël et la Turquie. Cependant, on découvre toujours plus de preuves que le génocide arménien fut largement l’œuvre des dirigeants dönmeh des Jeunes Turcs. Des historiens comme Ahmed Refik, qui servit comme officier de renseignement dans l’armée ottomane, affirma que c’était le but des Jeunes Turcs de détruire les Arméniens, qui étaient chrétiens pour la plupart. Les Jeunes Turcs, sous la direction d’Ataturk, expulsèrent aussi les chrétiens grecs des villes turques et tentèrent de commettre un génocide à plus petite échelle contre les Assyriens, qui étaient aussi principalement des chrétiens.

Un Jeune Turc de Salonique, Mehmet Talaat, était le dirigeant qui mit en œuvre le génocide des Arméniens et des Assyriens. Un mercenaire vénézuélien qui servit dans l’armée ottomane, Rafael de Nogales Mendez, nota dans ses annales du génocide arménien que Talaat était connu sous le nom de « l’Hébreu renégat de Salonique ». Talaat fut assassiné en Allemagne en 1921 par un Arménien dont toute la famille avait disparu durant le génocide ordonné par l’« Hébreu renégat ». Certains historiens du génocide pensent que les Arméniens, connus comme de bons commerçants, furent ciblés par les Dönmeh doués pour le commerce parce qu’ils étaient considérés comme des rivaux commerciaux.

Ce n’est donc pas le désir de protéger l’alliance israélo-turque qui a poussé Israël à éviter de rechercher les raisons du génocide arménien, mais la connaissance par Israël et les Dönmeh que c’est la direction dönmeh des Jeunes Turcs qui non seulement assassina des centaines de milliers d’Arméniens et d’Assyriens mais qui supprima aussi les coutumes et les habitudes musulmanes traditionnelles de la Turquie. La connaissance que c’est les Dönmeh, dans une alliance naturelle avec les sionistes d’Europe, qui furent les responsables de la mort des chrétiens arméniens et assyriens, de l’expulsion hors de Turquie des chrétiens orthodoxes grecs, et de l’éradication culturelle et religieuse des traditions islamiques turques, aurait fait surgir une nouvelle réalité dans la région. A la place des Chypriotes grecs et turcs vivant sur une île divisée, des Arméniens menant une vendetta contre les Turcs, et des Grecs et des Turcs se querellant pour des territoires, tous les peuples attaqués par les Dönmeh auraient compris qu’ils avaient un ennemi commun qui était leur véritable persécuteur.

LE DEFI AU REGNE DES DÖNMEH : LE COMBAT DE LA TURQUIE CONTRE L’ERGENEKON

C’est la purge contre les fidèles kémalistes d’Atatürk et de son régime dönmeh laïc qui est le motif de l’enquête sur la conspiration de l’Ergenekon en Turquie. La description de l’Ergenekon cadre complètement avec la présence dönmeh dans la hiérarchie diplomatique, militaire, judiciaire, religieuse, politique, académique, commerciale et journalistique de la Turquie. L’Ergenekon tenta de stopper les réformes mises en œuvre par les dirigeants turcs non-dönmeh successifs, incluant la réintroduction des coutumes et rituels islamiques turcs traditionnels, en préparant une série de coups d’Etat, certains réussis comme celui qui déposa le gouvernement islamiste du Refah (Bien Public) du premier Ministre Necmettin Erbakan en 1996 et certains manqués, comme l’OPERATION SLEDGEHEMMER, qui visait à déposer le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan en 2003. Certains réformistes de tendance islamiste, incluant le Président turc Turgut Ozal et le Premier Ministre Bulent Ecevit, moururent dans des circonstances suspectes. Le Premier Ministre démocratiquement élu Adnan Menderes fut déposé et pendu en 1961, après un coup d’Etat militaire.

Les politiciens et les journalistes américains, dont la connaissance de l’histoire de pays comme la Turquie et l’Empire ottoman précédent est souvent gravement lacunaire, ont dépeint la friction entre le gouvernement d’Israël et le gouvernement turc du Premier Ministre Erdogan comme étant basée sur la dérive de la Turquie vers l’islamisme et le monde arabe. Loin de là, Erdogan et son Parti pour la Justice et le Développement (AKP) semblent avoir finalement trouvé un moyen de se libérer de la domination et de la cruauté des Dönmeh, que ce soit sous la forme des fidèles kémalistes d’Atatürk ou des comploteurs nationalistes de l’Ergenekon. Mais avec le « Jour de l’Indépendance » de la Turquie, le vitriol est venu de la part des Dönmeh et de leurs alliés naturels en Israël et du lobby israélien aux Etats-Unis et en Europe. La Turquie comme membre de l’Union Européenne convenait très bien à l’Europe tant que les Dönmeh demeuraient au pouvoir et permettaient que la richesse de la Turquie soit pillée par les grandes banques, comme cela s’est passé en Grèce.

Quand Israël lança son attaque sanglante contre le vaisseau d’aide turque pour Gaza, le Mavi Marmara, le 31 mai 2010, la raison n’était pas vraiment le passage du navire à travers le blocus israélien de Gaza. La brutalité des Israéliens pour abattre des Turcs désarmés et un citoyen turco-américain, certains à bout portant d’après un rapport de l’ONU, indiquait qu’Israël était motivé par quelque chose d’autre : la vengeance et les représailles après la répression du gouvernement turc contre l’Ergenekon, la purge contre les Dönmeh dans les hauts postes de l’armée et du renseignement turcs, et l’inversion des politiques religieuses et culturelles antimusulmanes instaurées par le fils favori des Dönmeh, Atatürk, quelque quatre-vingt-dix ans plus tôt. En effet, l’attaque israélienne contre le Mavi Marmara était en représailles contre l’emprisonnement par la Turquie de plusieurs haut-gradés militaires, journalistes et académiques turcs, tous accusés de faire partie du complot Ergenekon pour renverser le gouvernement de l’AKP en 2003. Derrière le complot de l’Ergenekon, le fait caché est que les Dönmeh et l’Ergenekon sont liés par toute leur histoire en tant que kémalistes, ardents laïcistes, pro-israéliens et pro-sionistes.

Avec les crises de colère éclatant maintenant entre l’Iran d’un coté et Israël, l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis de l’autre, en résultat d’une affirmation douteuse par la police US que l’Iran préparait l’assassinat de l’ambassadeur saoudien aux Etats-Unis sur le sol américain, la relation de longue date, étroite mais secrète, entre Israël et l’Arabie Saoudite arrive maintenant au premier plan. La connexion israélo-saoudienne avait fleuri durant l’OPERATION TEMPÊTE DU DESERT, quand les deux pays furent la cible des missiles Scud de Saddam Hussein.

Partie II

Ce qui surprendra ceux qui ont peut-être déjà été surpris par les liens des  Dönmeh avec la Turquie, c’est les  liens des Dönmeh avec la Maison des Saoud en Arabie Saoudite.

Un rapport top-secret des Mukhabarat irakiens (Directorat du Renseignement Militaire Général), « L’émergence du wahhabisme et ses  racines historiques », daté de  septembre 2002 et publié le 13 mars 2008 par l’Agence américaine de Renseignement pour la Défense [U.S. Defense Intelligence Agency] en traduction anglaise, indique les racines dönmeh du fondateur de la secte wahhabite saoudite de l’islam, Muhammad ibn Abdul Wahhab. Une grande partie des informations sont tirées des mémoires d’un « Mr. Humfer » (ainsi orthographié dans le rapport de la DIA, mais orthographié « Mr. Hempher » dans les archives historiques), un espion britannique qui utilisait le nom de « Mohammad », et qui était soi-disant un Azéri parlant le turc, le persan et l’arabe et qui prit contact avec Wahhab au milieu du XVIIIe siècle avec l’idée de créer une secte de l’islam qui provoquerait finalement une révolte arabe contre les Ottomans et qui préparerait la voie pour l’introduction d’un Etat juif en Palestine.  Les mémoires de Humfer sont citées par l’auteur et amiral ottoman Ayyub Sabri  Pacha dans son ouvrage de 1888, The Beginning and Spreading of Wahhabism.

Dans son livre The Dönmeh Jews, D. Mustafa Turan écrit que le grand-père de Wahhab, Tjen Sulayman, était en fait Tjen Shulman, un membre de la communauté juive de Bassora en Irak. Le rapport des Renseignements irakiens dit aussi que dans son livre, The Dönmeh Jews and the Origin of the Saudi Wahhabis, Rifat Salim Kabar révèle que Shulman s’établit finalement dans le Hedjaz, dans le village de al-Ayniyah dans ce qui est aujourd’hui l’Arabie Saoudite, où son petit-fils fonda la secte wahhabite de l’islam. Le rapport des Renseignements irakiens dit que Shulman avait été banni de Damas, Le Caire et La Mecque à cause de son « charlatanisme ». Dans le village, Shulman engendra Abdul Wahhab. Le fils d’Abdul Wahhab, Muhammad, fonda le wahhabisme moderne.

Le rapport irakien fait aussi quelques affirmations stupéfiantes sur la famille des Saoud. Il cite le livre d’Abdul Wahhab Ibrahim al-Shammari, The Wahhabi Movement: The Truth and Roots, qui dit que le roi Abdul Aziz Ibn Saoud, le premier monarque du Royaume d’Arabie Saoudite, descendait de Mordechai ben Ibrahim ben Moishe, un marchand juif également originaire de Bassora. Dans le Nedjd, Moishe rejoignit la tribu des Aniza et changea son nom en Markhan ben Ibrahim ben Moussa. Finalement, Mordechai maria son fils, Jack Dan, qui devint Al-Qarn, à une femme de la tribu des Anzah du Nedjd. De cette union naquit la future famille Saoud.

Le document des renseignements irakiens révèle que le chercheur Mohammad Sakher fut l’objet d’un contrat de meurtre des Saoudites à cause de ses recherches sur les racines juives des Saoud. Dans le livre de Said Nasir, The History of the Saud Family, il est affirmé qu’en 1943, l’ambassadeur saoudite en Egypte, Abdullah ben Ibrahim al Muffadal, paya Muhammad al Tamami pour forger un arbre généalogique montrant que les Saoud et les Wahhab étaient une seule famille qui descendait directement du Prophète Mahomet.

Au commencement de la Première Guerre mondiale, un officier britannique juif d’Inde, David Shakespeare, rencontra Ibn Saoud à Riyad et conduisit plus tard une armée saoudite qui vainquit une tribu opposée à Ibn Saoud. En 1915, Ibn Saoud rencontra l’envoyé britannique dans la région du Golfe, Bracey Cocas. Cocas fit la proposition suivante à Ibn Saoud : « Je pense que c’est une garantie de votre durabilité autant que c’est dans l’intérêt de la Grande-Bretagne que les Juifs aient un foyer national et une existence [nationale], et les intérêts de la Grande-Bretagne sont, par tous les moyens, dans votre intérêt ». Ibn Saoud, le descendant des Dönmeh de Bassora, répondit : « Oui, si mon acceptation est si importante pour vous, j’accepte mille fois d’accorder un foyer national aux Juifs en Palestine ou ailleurs qu’en Palestine ». Deux ans plus tard, le Secrétaire britannique aux Affaires Etrangères Lord Balfour, dans une lettre au baron Walter Rothschild, un dirigeant des sionistes britanniques, déclara : « Le gouvernement de Sa Majesté regarde avec faveur l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif… ». Le pacte avait l’appui tacite de deux des acteurs majeurs de la région, tous deux descendants des Juifs dönmeh qui soutenaient la cause sioniste, Kemal Atatürk et  Ibn Saud. La présente situation au Moyen Orient devrait être vue sous ce jour, mais pour des raisons évidentes l’histoire de la région a été expurgée par certains intérêts religieux et politiques.

Après la Première Guerre mondiale, les Britanniques facilitèrent l’arrivée au pouvoir du régime des Saoud dans les anciennes provinces du Hedjaz et du Nedjd de l’Empire ottoman. Les Saoud établirent le wahhabisme comme la religion d’Etat du nouveau Royaume d’Arabie Saoudite et, comme les Dönmeh kémalistes en Turquie, commencèrent à s’opposer à d’autres croyances et sectes islamiques, incluant les sunnites et les chiites. Les Saoud wahhabites accomplirent ce que les Dönmeh kémalistes avaient réussi à accomplir en Turquie : un Moyen Orient fracturé qui était mûr pour les desseins impérialistes occidentaux, et firent le travail préparatoire pour la création de l’Etat sioniste d’Israël.

Etats profonds et Dönmeh

Durant deux visites en Turquie en 2010, j’eus l’occasion de discuter de l’« Etat profond » [appareil clandestin] de l’Ergenekon avec d’importants officiels turcs. Il était plus qu’évident que des discussions sur le réseau de l’Ergenekon et ses connexions « étrangères » sont un sujet hautement sensible. Cependant, un important officiel turc des Affaires étrangères me glissa aussi qu’il y avait d’autres « Etats profonds » dans les nations voisines, et les noms de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite, de la Jordanie et de la Syrie furent mentionnés. Au vu des liens entre l’Ergenekon et les Dönmeh en Turquie et des liens étroits dans le domaine militaire et dans celui du renseignement entre les Saoud descendants des Dönmeh et les wahhabites en Arabie, les rapports évoquant des liens étroits entre l’ex-président égyptien Hosni Moubarak et son chef des renseignements Omar Suleiman et le gouvernement de Binyamin Netanyahu en Israël peuvent être vus sous un jour entièrement nouveau… Et cela expliquerait le soutien d’Erdogan à la révolution égyptienne : en Turquie, c’est une révolution démocratique qui réfréna l’influence des Dönmeh. L’influence des salafistes wahhabites dans le nouveau gouvernement de la Lybie explique aussi qu’Erdogan avait hâte d’établir des relations avec les rebelles basé à Benghazi – pour aider à supplanter l’influence des wahhabites, les alliés naturels de ses ennemis, les Dönmeh (l’Ergenekon) de Turquie.

Le désir d’Erdogan de remettre les pendules à l’heure en restaurant l’histoire expurgée par les kémalistes et les Dönmeh lui a valu des déclarations au vitriol de la part du gouvernement d’Israël, comme quoi il serait un néo-ottomaniste qui aurait l’intention de former une alliance avec les Frères Musulmans dans les pays arabes. Il est clair que les Döhmeh et leurs frères sionistes en Israël et ailleurs craignent que le révisionnisme historique dönmeh et sioniste, incluant leur rôle dans le génocide des Arméniens et des Assyriens, et leur négation du génocide, soient révélés.

En Egypte, qui était autrefois un royaume ottoman, c’est une révolution populaire qui chassa ce qui pourrait être l’équivalent des Dönmeh concernant le régime Moubarak. Le « Printemps arabe » égyptien explique aussi pourquoi les Israéliens se hâtèrent de tuer six policiers égyptiens peu après que neuf passagers turcs aient été tués à bord du Mavi Marmara, certains quasiment exécutés, par des soldats israéliens. La doctrine dönmeh est remplie de références aux Amalécites de l’Ancien Testament, une tribu nomade qui fut attaquée par les Hébreux d’Egypte sur l’ordre du Dieu juif, pour faire place aux partisans de Moïse dans la région sud de la Palestine. Dans le Livre des Juges, Dieu ordonne sans succès à Saül : « Maintenant va et frappe Amalek et voue à la destruction tout ce qu’ils ont. Ne les épargne pas, mais tue les hommes, les femmes et les enfants, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes ». Les Dönmeh, dont la doctrine est aussi présente dans la secte hassidique et dans d’autres sectes orthodoxes du judaïsme, semblent n’avoir aucune difficulté à remplacer les Amalécites par les Arméniens, les Assyriens, les Turcs, les Kurdes, les Egyptiens, les Irakiens, les Libanais, les Iraniens et les Palestiniens pour mener leurs agressions militaires et leurs pogroms.

Avec des gouvernements réformistes en Turquie et en Egypte beaucoup plus désireux d’examiner le passé de ceux qui ont divisé le monde islamique, Atatürk en Turquie et Moubarak en Egypte, les Saoud sont probablement tout à fait conscients que c’est seulement une question de temps avant que leurs liens, à la fois modernes et historiques, avec Israël soient pleinement révélés. Ceci explique que les Saoud aient réussi à mettre en œuvre un complot douteux impliquant des agents du gouvernement iranien pour tenter d’assassiner l’ambassadeur saoudite à Washington, dans un restaurant non-nommé de Washington D.C. Le rapport des renseignements irakiens aurait pu faire allusion aux sionistes et aux Dönmeh lorsqu’il déclarait : « cela vise… [au] meurtre des musulmans, à la destruction, et à favoriser l’agitation ». En fait, le rapport des renseignements irakiens parlait des wahhabites.

Une liberté nouvelle existant en Turquie et en Egypte pour examiner leur passé, Israël et ses partisans, ainsi que les Saoud, ont des raisons supplémentaires de dissimuler la véritable histoire de l’Empire ottoman, de la Turquie laïque, des origines d’Israël, et de la Maison des Saoud. Divers acteurs recherchant maintenant la guerre avec l’Iran, la vraie histoire des Dönmeh et leur influence sur des événements passés et actuels au Moyen Orient devient plus importante.

NDT :

T. E. Lawrence (plus connu sous le nom de « Lawrence d’Arabie ») décrivit le mouvement Jeune Turc comme étant « 50% crypto-juif et 95% franc-maçon ».

D’autres auteurs confirment cela :

« Ils [Les Dönmeh] ont fourni de nombreux membres à l’intelligentsia des Jeunes Turcs… Ils ont joué un rôle important dans les débuts du Comité Union et Progrès, organisation du mouvement Jeune Turc qui eut son origine à Salonique… » (Gershom Sholem, Le messianisme juif, 1971)

« Il est intéressant de rappeler que les trois principaux membres du gouvernement ‘Jeune Turc’ – Enver Pacha, Talaat Pacha, et Essad Pacha – étaient trois Juifs d’origine dont les familles avaient été ‘converties’ à l’islam. » (Savitri Devi, Souvenirs et réflexions d’une Aryenne, 1976)

Ttraduction du texte anglais paru sur Gnostic Liberation Front: www.gnosticliberationfront.com

http://www.strategic-culture.org/news/2 … art-i.html

http://www.strategic-culture.org/news/2 … rt-ii.html

#15 Religion et foi » Râbi`ah Al-`Adawiyyah » 2014-07-07 14:38:01

Popeye
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Lire la biographie de la Noble Dame Râbi`ah Al-`Adawiyyah, c’est être ballotté entre les flots de lumière, les effluves de couleurs et l’odeur des parfums spirituels. Les événements extérieurs de sa vie sont relativement peu nombreux... Mais les événements intérieurs, propres à son âme céleste, sont innombrables. La raison humaine ne peut concevoir les degrés de l’amour qu’a gravis cette femme, dans la recherche effrénée de Celui qu’elle aime...




Naissance de Râbi`ah et contexte social de l’époque





Râbi`ah vit le jour à une époque caractérisée par l’emprise de l’apparat. Les Musulmans avaient alors conquis la plus grande partie du monde connu. Les richesses s’amassaient chez eux en provenance du monde entier. La distance spatio-temporelle qui les séparait de l’époque du Prophète (P.S. soient sur lui) et du temps du Califat Bien Guidé allait grandissant. Le faste et l’amour de la matière s’étaient installés chez eux. Bref, le moment était venu pour qu’une voix nouvelle retentît de l’appel authentique et éternel, l’Appel de Dieu...

Râbi`ah Al-`Adawiyyah naquit vers l’an 100 de l’Hégire, soit vers 719 de l’ère chrétienne, à Bassora (Iraq). Son père, qu’elle partageait avec trois sœurs, était un homme indigent mais dévoué à Dieu. Celui-ci mourut alors que la petite Râbi`ah avait moins de dix ans. Quelques mois plus tard, ce fut sa mère qui fut rappelée auprès de son Seigneur. Les quatre sœurs se retrouvèrent seules, démunies, sans personne pour les aider à surmonter la misère, la faim et la gêne. Elles se quittèrent alors, chacune résolue à se trouver son chemin...

Bassora souffrait à cette époque d’une épidémie qui l’avait envahie, et à laquelle succéda une période de disette. Les brigands et les bandits de grand chemin se firent de plus en plus nombreux. L’un d’eux s’empara un jour de Râbi`ah et la vendit pour six dirhams à un très dur commerçant.



Parcours de Râbi`ah Al-`Adawiyyah





Ce dernier chargeait Râbi`ah de tâches que sa capacité ne pouvait supporter, elle, la fillette qui n’avait pas encore atteint l’âge de la maturité. Néanmoins, la nuit, elle se retirait, seule dans sa chambre, pour s’en remettre des souffrances de la journée. Son repos, elle ne le trouvait ni dans la nourriture ni dans le sommeil. Son repos, elle le trouvait dans la prière et la supplication de Dieu. Elle faisait partie des gens sur lesquels s’appliquent le verset : « Mais Dieu vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. Ceux-là sont les bien dirigés. » (Sourate 49, Al-Hujurât, verset 7) Quelle était cette force qui attirait ainsi cette petite fille vers l’adoration du Créateur des cieux et de la terre ? Peut-être était-ce l’influence spirituelle de son père lorsqu’elle était encore plus jeune.

Quoiqu’il en soit, la cause primaire de cette dévotion demeure la nature de sa personnalité, la nature du rôle pour lequel le Ciel l’avait élue, la nature de la mission qu’elle allait devoir accomplir à Bassora à cette époque, puis dans tout le monde musulman par la suite.

Une nuit, son maître se réveilla de son sommeil, il entendit la prière et les supplications de Râbi`ah, et il observa discrètement, derrière la porte, ce qu’elle faisait. Farîd Ad-Dîn Al-`Attâr, le biographe de Râbi`ah, écrit : « Il aperçut Râbi`ah prosternée, entrain de prier et de dire : « Ô Dieu ! Toi Seul sait à quel point mon cœur désire T’obéir. La prunelle de mes yeux est à Ton service. Si j’avais quelque pouvoir sur moi-même, je n’aurais cessé une seule seconde de M’adresser à Toi. Mais Tu m’as abandonnée à la merci de cette créature violente» Au cours de ses invocations et de sa prière, le maître aperçut au-dessus d’elle une lampe planant entre ciel et terre. Sa lumière emplissait toute la pièce. Lorsqu’il vit cette lueur étrange, il fut saisi de peur et il demeura là, pensif, jusqu’au lever du jour. C’est alors qu’il appela Râbi`ah : « Râbi`ah ! Tu es libre ! Si tu le désires, tu peux rester parmi nous et nous serons tous à ton service. Et si tu le désires, tu peux partir où tu veux. » Elle lui fit ses adieux et partit. »

L’univers dans lequel elle aspirait à vivre était un univers à la fois vide de créatures mais plein de la douce Proximité du Créateur. Son cœur se purifia de la matière éphémère de ce bas monde, il se purifia des passions, des instincts, de la peur et de l’espoir. Son cœur n’était plus empli que de la satisfaction qu’elle affichait vis-à-vis de Dieu, et de l’envie de vouloir atteindre le Céleste Agrément divin. Elle refusa tous les prétendants qui demandèrent sa main. Elle n’avait pas de place à offrir dans son cœur voué exclusivement à Dieu. Et elle n’avait pas le temps non plus de se consacrer à un autre amour que l’Amour de Dieu. L’Encyclopédie des sciences islamiques précise : « Après avoir recouvré la liberté, Râbi`ah s’établit dans le désert, après quoi elle se rendit à Bassora où elle rassembla autour d’elle un grand nombre d’aspirants à la voie spirituelle et de compagnons qui s’acheminaient jusque chez elle pour assister à ses enseignements et à ses invocations et pour écouter ses paroles. Parmi les plus illustres de ses disciples, on peut citer Mâlik Ibn Dînâr, l’ascète Rabâh Al-Qaysî, le spécialiste du Hadith Sufyân Ath-Thawrî et Shafîq Al-Balkhî. »




Retour à Dieu





Râbi`ah retrouva son Seigneur à l’âge de quatre-vingts ans. Toute sa vie durant, elle passa ses nuits et ses jours emportés dans la méditation de Dieu, recherchant avec ferveur Son Amour. Elle l’implorait sans lever ses yeux au Ciel, par crainte respectueuse de sa part.




Fausses conceptions au sujet de Râbi`ah Al-`Adawiyyah





Chez de nombreuses gens, l’image gardée à l’esprit au sujet de Râbi`ah est celle d’une beauté qui se vautra dans une vie de débauche et de luxure et qui, voyant que sa jeunesse allait dépérissant, se tourna vers l’adoration et l’obéissance de Dieu. Cette image est fausse et complètement déformée. Elle a été colportée par des livres tels que Râbi`ah Al-`Adawiyyah, martyre de l’Amour divin du Docteur `Abd Ar-Rahmân Badawî, ou par des pièces de théâtre telles celle du poète égyptien Tâhir Abû Fâshâ, La Martyre de l’Amour divin, ou encore par l’œuvre cinématographique retraçant la vie de Râbi`ah et dont les rôles principaux sont revenus à Nabîlah `Ubayd et à Farîd Shawqî. Toutes ces œuvres ont gravé dans les esprits cette image erronée de Râbi`ah. Si les nécessités de la littérature, de l’art, du théâtre ou le besoin de satisfaire le public justifient ce que nous avons fait de Râbi`ah, alors que toutes ces justifications aillent au diable. Nous ne voulons garder que la véritable image, innocente, pure et lumineuse de Râbi`ah Al-`Adawiyyah.



Quelques perles et joyaux de Râbi`ah





Uhibbuka hubbayni hubbal-hawâ wa hubbal-linnaka ahlul-lidhâkâ

Fa-ammal-ladhî huwa hubbul-hawâ fa-shughlî bi-dhikrika `amman siwâkâ

Wa ammal-ladhî anta ahlul-lahu fa-kashfuka liyal-hujuba hattâ arâkâ

Fa-lal-hamdu fî dhâ wa lâ dhâka lî wa lâkil-lakal-hamdu fî dhâ wa dhâkâ



Traduction

Je T’aime de deux amours : l’amour de la passion et un Amour car Tu es digne d’Amour

Quant à l’amour de passion, il s’agit pour moi de T’invoquer, Toi Seul, en-dehors de tout autre

Et quant à celui dont Tu es digne, il s’agit pour Toi de m’ôter le voile afin que je Te voie

La louange ne me revient ni dans celui-ci ni dans celui-là : à Toi revient la louange dans celui-ci et dans celui-là

Si le monde entier appartenait à un seul homme, il n’en serait pas plus riche. On lui demanda : Mais pourquoi ? Elle répondit : Car le monde est éphémère.

Ô Seigneur ! Brûleras-Tu par le Feu un cœur qui T’aime, une langue qui T’invoque et un Serviteur qui Te craint ?

Je supporterai toutes les douleurs et je les endurerai. Mais une souffrance encore plus terrible me travaille l’âme, sectionne les ligaments de la patience dans mon âme. Cette souffrance trouve son origine dans un doute installé dans mon esprit : Es-Tu satisfait de moi ? Tel est mon dessein.



Sayyidî bika taqarrabal-mutaqarribûna fil-khuluwât

Wa li-`adhamatika sabbahal-hîtânu fil-bihâriz-zâkhirât

Wa li-jalâli qudsika tasâfaqatil-amwâjul-mutalâtimât

Antal-ladhî sajada laka sawâdul-layli wa daw’un-nahâr

Wal-falakud-dawwâr

Wal-bahruz-zakhkhâr

Wal-qamarun-nawwâr

Wan-najmuz-zahhâr

Wa kullu shay’in `indaka bi-miqdâr

Li-annakal-lâhu ta`âlal-`aliyyul-qahhâr



Traduction

Mon Maître, c’est par Toi que se rapprochent, dans leur intimité, ceux qui veulent se rapprocher de Toi

C’est à Ta Majesté que les poissons ont adressé leurs louanges dans les profondes mers

C’est pour la Magnificence de Ta Sainteté que les vagues déferlantes se sont abattues

C’est devant Toi que se prosternent l’obscurité de la nuit et la lumière du jour

Ainsi que l’orbite circulaire

Et l’océan profond

Et la lune étincelante

Et les étoiles florissantes

Tu as tout assigné à sa juste mesure

Car Tu es Dieu, le Très Haut, le Tout Puissant

#16 Religion et foi » mariam » 2014-07-06 18:53:57

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La naissance de Mariam

La femme d’Imrane espérait depuis très longtemps avoir un enfant; elle n’était parvenue à supporter sa stérilité qui durait depuis trop longtemps, en essayant de se persuader qu’une chose ne pouvait arriver qu’au moment où Dieu avait décidé qu’elle ait lieu ; mais avec l’âge, elle se prit à désespérer quelquefois pendant de courts instants; grâce à sa forte foi, elle parvenait rapidement à reprendre courage et se mettait à espérer de nouveau. A chaque fois, elle se répétait en effet que la Puissance divine était au-dessus de tout. Elle était convaincue que Dieu répondrait favorab1ement à sa demande et c’est ainsi qu’elle fit le vœu de vouer le fils qu’elle aurait au service du Temp1e. Son désir le plus ardent était en effet que sa progéniture soit au service de Dieu uniquement, ce qui était le sentiment le plus noble que puisse ressentir une mère car elle savait que ce vœu formulé la priverait de l’appropriation égoïste que peut ressentir toute mère.
Bientôt, l’épouse d’Imrane se rendit compte que, malgré son âge, elle était enceinte. Son désir le plus cher allait enfin se réaliser, et elle pourrait tenir la promesse faite à Dieu. C’était cela qui lui procurait le plus de bonheur. Mais toute sa joie faillit disparaître en fumée quand elle mit au monde son enfant tant attendu et qu’elle s’aperçut qu’elle avait eu une file, non un garçon comme elle avait tant espéré. Ce fut une déception qui ne dura pas longtemps, car elle parvint une fois encore à se convaincre que tout ce qui nous vient de Dieu ne reflète que la Volonté divine qui cache le plus souvent une sagesse que nous ne pouvons pas toujours découvrir sur le champ.
Sa première réaction fut donc de se tourner vers son Créateur et de dire: « Seigneur, voilà que j‘ai accouché d’une fille » or Dieu savait mieux qu‘elle de quoi elle avait accouché et le garçon n‘est pas comme la fille. Je l’ai appelée Mariam, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre Satan le banni. » (Sourate la famille d’Imran verset 35)
Aussitôt après le bébé fut emmené au temple, ainsi que l’exigeait le respect du vœu formulé. Les rabbins s’arrachèrent la petite enfant, tous désireux d’en avoir la charge, car il s’agissait de leur supérieur Imrane, un homme respecté et estimé de tous.

Mariam la prêtresse


Ce n’était certes point une habitude qu’une fille soit acceptée comme prêtresse, charge jusque-là réservée aux seuls hommes, mais la situation était telle que les rabbins ne pouvaient refuser une personne qui, avant sa naissance, avait été vouée au service de Dieu. C’est la raison pour laquelle tout le monde voulut être le parrain de la petite file.
Zakaria fut cependant celui qui fut désigné en fin de compte, étant donné qu’il était le mari de la tante maternelle du bébé. C’était le supérieur des rabbins, un descendant d’Aaron et un homme de grande qualité, auquel avait été confié la charge du temple qui se transmettait dans sa famille depuis des générations.
Mariam grandit donc dans la famille de ce saint homme, auprès de sa tante maternelle. Lorsqu’elle eut atteint la puberté, il lui fit construit une chambre dans le temple même, afin qu’elle puisse se consacrer entièrement à l’adoration de Dieu, conformément au vœu fait par sa mère. L’influence de la vie qu’elle avait menée dans cette pieuse famille adoptive fut déterminante, car Mariam passa tout son temps à n’adorer que Dieu seul, sans rien Lui associer, passant ses journées à jeûner et ses nuits dans la ferveur et la prosternation, chaque jour, Zakaria enfermait Mariam dans sa chambre, l’abandonnant ainsi à l’adoration, et il ne revenait la voir que pour lui apporter ses repas. Cependant, chaque fois, il trouvait devant elle de la nourriture et quand il demandait à la jeune fille d’où lui venait cela, elle répondait que c’était un don de Dieu.
En effet, Dieu avait agréé la jeune fille d’une bonne manière, comme il est précisé dans le Coran (Sourate la famille d’Imrane verset 37).

La révélation


L’ascétisme dans lequel vivait Mariam n’était en réalité qu’une préparation divine à un destin différent de celui de toutes les autres femmes. En effet, après avoir pendant très longtemps abandonné la vie pour la seule adoration de son Créateur, Mariam eut un jour une révélation qui lui fit comprendre ce grand destin qui l’attendait : elle fut informée que Dieu lui accorderait un signe qui porterait le nom de Issa fils de Mariam.
« Et lorsque les Anges dirent: « 0 Mariam ! Dieu t’annonces la bonne nouvelle de la prochaine venue d’une Parole de lui. Son nom est le Messie, Issa fils de Mariam, notable dans ce monde et dans l’autre et parmi les rapprochés. » (Sourate La Famille d’Imrane verset 45)
La Sagesse divine infinie voulut que ce soit là une préparation psychique à l’extraordinaire événement qu’elle allait vivre bientôt. Dans sa solitude et son isolement total, elle reçut quelque temps après la visite d’un envoyé de Dieu, l’archange Gabriel qui lui apparut sous une forme humaine. Dès qu’elle vit cette apparition, elle demanda refuge auprès de Dieu, réaction tant ce qu’il y a de plus ordinaire de la part d’une jeune fille vierge. Mais elle ne tarda pas à se rendre compte du grand rayonnement de son visiteur, et elle commença à se sentir plus rassurée quand elle l’entendit dire: « Je ne suis qu ‘un messager de ton Seigneur ayant pour mission de te donner un garçon pur et béni. » (Sourate Mariam verset 19)
La crainte reprit alors le dessus et la méfiance qu’elle ressentait vis-à-vis de cet inconnu redoubla. Elle n’était certes pas, sans ignorer que la procréation ne pouvait résulter que d’un contact charnel entre un homme et une femme, et elle n’avait jamais vécu, pour sa part, aucune expérience de cette sorte. Pourquoi alors ne pas supposer que cet étrange visiteur n’était pas en train de ruser pour abuser de sa bonté et de sa crédulité, elle qui se retrouvait enfermée dans cette chambre, toute seule avec lui. C’est pourquoi elle ne put s’empêcher de demander: « Elle dit: « Comment puis-je avoir un garçon alors qu ‘aucun humain ne m‘a jamais touchée et que je n’ai jamais été une femme de mauvaises moeurs? » (Sourate Mariam verset 20)
Cependant, son inquiétude ne dura pas longtemps car Gabriel répliqua aussitôt:
« C‘est ainsi qu‘a dit ton Seigneur: « Cela M’est bien facile et afin que Nous en fassions un signe pour les Humains et un effet de Notre Miséricorde. » (Sourate Mariam verset 2)
Alors Mariam put se rassurer et accorder foi à son visiteur, et le destin de Dieu s’accomplit conformément à Sa Volonté. Une fois encore, Dieu avait procuré à l’espèce humaine une preuve de Son Existence et de Son Pouvoir infini, ainsi que de Sa Magnanimité pour les fils d’Israël et pour l’humanité toute entière. Mariam, quant à elle, voyait par cet événement se concrétiser le destin de femme éternelle auquel Dieu l’avait vouée: « Et Mariam, la fille d’Imrane, qui préserva son organe pudique, Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle crut aux Messagers de son Seigneur et à Ses Livres et elle fait à jamais partie des humbles dévots. » (Sourate l’interdiction verset 12)

Mariam et les premiers signes de la miracle de Dieu

Un miracle venait certes de s’accomplir, mais ce fut également le début des nombreux tracas que devait connaître par la suite cette femme pure. Comment en effet expliquer ce qui lui arrivait aux fils d’Israël, sachant que jamais ils ne pourraient croire en un miracle, tellement ils étaient suspicieux, et comment faire face à leur médisance, dans ce cas ?
Par conséquent, Mariam essaya d’abord de cacher aux siens son état, mais au fur et à mesure que les jours passaient les signes, qui ne trompent personne, commencèrent à devenir de plus en plus évidents. Même Joseph le menuisier qui l’avait prise en charge après Zakaria commença à ressentir une certaine gêne. Il ne doutait point de la fidélité et de la foi de Mariam envers Dieu, ce qui lui avait toujours fait éviter d’aborder le problème avec Mariam, mais il n’arrivait pas non plus à s’expliquer ce qu’il voyait de ses propres yeux sans pourtant se résigner à y croire.
II vint cependant le moment où il ne put plus continuer à se taire. Il s’en ouvrit donc à Mariam et lui fit part de l’embarras dans lequel il vivait depuis un certain temps, mais qu’il ne pouvait plus garder pour lui. Devinant ses pensées, Mariam interrompit Joseph avant qu’il n’ait terminé pour lui demander de ne point penser à mal et de ne dire que des paroles qui se respectent. Joseph demanda alors : « Dis-moi, Mariam, existe-t-il une plante qui ait poussée sans semence? »
« Certes », répondit Mariam. « Y aurait-il eu un arbre qui aurait pu pousser sans être arrosé ? », demanda encore Joseph. « Certes », répondit encore Mariam. « Un enfant peut-il exister s’il n’y a pas de père ? » fut la dernière question de Joseph. Mariam resta très calme malgré ce qu’il était possible de déceler de doutes dans ces questions, et ses réponses furent convaincantes: « Quant à ce qui est des plantes, tu n‘es pas sans savoir que Dieu a créé des herbes sans qu’il n’y ait eu des semences et qu‘Il a fait pousser des arbres par Sa propre Volonté, sans avoir nécessairement besoin d’eau. Pour ce qui est de l’être humain, tu n‘ignores pas qu’Adame et Eve furent créés sans qu ‘ils aient eu besoin de pères. Douterais-tu donc de la Puissance divine ? »
Joseph ne pouvait plus se permettre le moindre doute, et il fut convaincu que ce qu’il voyait sous ses yeux n’était que la manifestation d’un miracle, preuve de la Puissance divine infinie.

La naissance de Issa (Paix de Allah soit sur lui)

Tout le monde n’était cependant pas aussi croyant que Joseph; Mariam se trouva donc dans l’obligation de partir très loin, là où personne des siens ne pourrait savoir ce qui lui arrivait. Elle dut partir seule à la découverte de contrées qui lui étaient inconnues jusque-là, avec cette appréhension d’une personne qui se lance dans une forêt inconnue, sans aucune arme pour se défendre. Ainsi, elle se rendit à Bethlehem et juste avant d’y parvenir, elle sentit les premières contractions de l’enfant qu’elle portait et qui allait naître très bientôt. Elle était toute seule, isolée, sans aucune aide en vue. Elle s’arrêta au pied d’un palmier rabougri et sec, se remit à penser au sort qui l’attendait après cette naissance et le désespoir la gagna. Elle était parvenue jusqu’ici à cacher son état à presque tout le monde, mais la situation allait changer puisque chacun pourrait voir le bébé qu’elle mettrait au monde et jamais les questions ne cesseraient certainement, mais le plus grave était ce mépris et ces médisances qu’elle devinait déjà et auxquels il ne lui serait pas facile de résister. “Elle le (Issa) conçut et s‘isola avec lui dans un lieu lointain, les douleurs la firent s‘adosser au tronc d’un dattier; elle dit: « Que ne suis-je pas morte avant et que ne suis-je un oubli qu‘on oublie ! » Il (un ange) l’appela de dessous elle: « N’aie pas de chagrin. Le Seigneur a mis au-dessous de toi une source. » Secoue vers toi ce tronc de dattier pour en faire pleuvoir des dattes mûres bonnes à cueillir. Mange et bois, rends à ton oeil la fraîcheur. Au premier humain que tu verras dit: « J’ai fait voeu au tout Miséricordieux de jeûner. Je ne parlerai en ce jour à personne. » Elle revint vers son peuple portant l’enfant. Ils dirent: « 0 Mariam tu as commis une chose épouvantable ! Sœur d’Aaron, ton père n‘était pas homme de mal, non plus que ta mère était une débauchée ! » Elle désigna l’enfant. Ils dirent: « Comment parlerons-nous à un enfant au berceau ? »
Or il dit : « Je suis vraiment 1‘esclave de Dieu. Il m ‘a apporté le Livre, il a fait de moi un prophète, Il m‘a béni là où je me trouve et m‘a recommandé la prière et l’aumône légale tant que je vivrai, et la charité envers ma mère. Il n‘a pas fait de moi un violent misérable. Salut à moi le jour de ma naissance, le jour où je mourrai, comme au jour où vivant je ressusciterai. » Voilà Issa fils de Mariam. Parole de la vérité, sur quoi ils controversent. Pourquoi Dieu aurait-Il adopté un enfant? Pureté à Lui! Une fois son décret pris, Il n‘a qu’à dire “Sois!“ et cela est. « Dieu est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-le. Voici le droit chemin. » (Sourate 19 verset 30 à 36)
L’enfant vint au monde dans la plus grande solitude, sans aide aucune pour sa mère qui souffrit beaucoup de cette situation. Une nouvelle preuve de l’Assistance divine venait de lui être apportée et elle s‘exécuta avec empressement. Il lui fut également inspiré de se contenter de répondre qu’elle avait décidé de jeûner ce jour-là et par conséquent de n’adresser la parole à personne. C’est ce qu’elle fit.


Mariam face au gens de son village


Lorsque Mariam fut de retour auprès des siens, après avoir passé quelque quarante jours dans la plus grande solitude, ses craintes commencèrent à se concrétiser. Les gens l’accueillirent d’abord avec beaucoup de suspicion, puis les langues se mirent à médire, à lui faire les reproches les plus sévères. Elle avait, à leurs yeux, commis le crime le plus impardonnable pour une femme qui descendait d’une famille des plus respectables. Mariam garda néanmoins le silence et supporta toutes les injures. Quand les siens la pressèrent de questions, elle se contenta de répondre: « J’ai fait vœu de carême et je ne vous répondrai rien. Si vous désirez savoir quelque chose, adressez-vous donc à lui » dit-elle en désignant le bébé.
« Aurait-elle complètement perdu la raison ? » se demandèrent ses interlocuteurs. « Comment un bébé de quelques jours pourrait-il parler ? »
Mais ce qu’ils croyaient impossible se réalisa sous leurs propres yeux et le bébé parla pour tout expliquer et pour innocenter sa mère de toutes les accusations qui pesaient sur elle: « Je suis vraiment serviteur et adorateur de Dieu. Il m’a apporté le Livre et a fait de moi un prophète. Il a fait de moi une bénédiction là où je me trouve et m‘a recommandé la prière et l’aumône légale tant que je serais vivant, plein de piété filiale pour ma mère et Il ne m’a nullement fait un violent misérable. » (Sourate Mariam verset 30 à 32)
Les personnes présentes n’avaient plus rien à répondre à ce miracle, et Mariam fut à nouveau réconfortée par l’assistance divine, ce qui l’encouragea à affronter le reste des siens. Mais il restait à convaincre encore tout le reste du peuple de l’innocence de Mariam, ce qui ne fut difficile à réaliser.
Devant les tracas que lui causaient les siens, Mariam dut se résigner à s’exiler et à partir très loin. Son fils grandit presque comme tous les enfants, à cela près que dès son adolescence il fit preuve de signes précurseurs de son intelligence et de ses grandes qualités morales qui le prédestinaient à jouer un rôle capital dans l’avenir de l’humanité tout entière. Jusqu’à l’âge de trente ans, on ne put jamais lui faire ces reproches qui peuvent être adressés à tout jeune. Puis ce fut la Révélation du Message divin, et nous savons quelle fin lui réservèrent ses pires ennemis qui étaient enfin parvenus à faire croire qu’il conspirait contre l’empire romain.
Pendant tout ce temps, Mariam suivait l’évolution de son fils et en était très fière. Elle voyait son fils souffrir le martyr et souffrait avec lui tout en essayant de lui apporter le réconfort qu’elle pouvait, jusqu’au jour où elle crut que son fils avait été crucifié. Ce fut là l’un des pires moments qu’elle n’ait jamais connus, mais il lui fut inspiré ensuite que le crucifié n’avait point été Issa fils de Mariam, mais un jeune homme qui lui ressemblait étrangement. Pendant les six années qui suivirent cet événement elle continua le travail commencé par son fils, puis elle connut enfin le repos éternel. Ainsi s’acheva une vie de sacrifices, de dévotion et de foi inaltérable en Dieu.


Ses mérites

Allah dit: « ... Les anges dirent: « 0 Mariam, Dieu t’a élue et t’a purifiée. Il t’a élue au-dessus des femmes des humains.” (Sourate 3 verset 42)
« 0 Mariam, sois dévouée à ton Seigneur, et prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent.” (Sourate 3 verset 43)
D’après Anas (Allah soit satisfait de lui), le Prophète (P.S soient sur lui) a dit: « Parmi toutes les femmes du monde, tu peux te contenter de Mariam fille de Joachim, Khadija fille de Khowaylid, de Fatima fille de Muhammad et d’Assya femme de Pharaon. » (Rapporté par At-Tirmidi).
D’après Abou Moussa al Ash’ari, (Allah soit satisfait de lui), 1’Envoyé de Dieu (P.S soient sur lui) a dit: « Beaucoup d’hommes sont parfaits, mais ne sont parfaites parmi les femmes que Mariam, fille de Imrane et Assya la femme de Pharaon. Le privilège d‘Aisha équivaut au privilège qu’a le pain mitonné (Tharid) sur l’ensemble des repas. » (Rapporté par al-Boukhari)
L’Envoyé de Dieu (PSL) a dit: « Tout fils d’Adam sera touché par Satan le jour sa naissance sauf Mariam et son fils. » (Rapporté par Mouslim)

#17 Bla bla (discussion générale) » SSSSSSStreeeeeeeeeeeeeessss » 2014-07-06 15:35:34

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Principes fondamentaux pour dominer le stress et les soucis:

1 vivez un jour à la fois
2 dans les situations stressantes :
      a- envisagez le pire
      b- préparez vous a accepter le pire
      c- tirez parti du pire
3 rappelez vous le prix exorbitant que le stress et les soucis coûtes à votre santé

Analyses systématiques du stress:

4 rassemblez tous les faits
5 pesez tous les faits puis décidez
6 la décision prise Agissez
7 notez vos réponses à ces 4 questions clés
      a- quel est le problème ?
      b- quelles sont les causes du problème ?
      c- quelles sont les solutions possibles ?
      d- quelle est la meilleure solution ?

Comment briser le stress avant qu'il ne vous brise:

8 occupez vous constamment
9 ne vous tracassez pas pour des bagatelles
10 faites le calcul du probabilités pour gérer votre stress 
11 composer avec l'inévitable
12 évaluez votre niveau maximum d'inquiétude pour une situation
13 ne vous tracassez pas au sujet du passé

Sept moyens de vous forger une tournure d'esprit qu'apporte paix et bonheur :

14 emplissez vous l'esprit de pensées, de paix, de courage, de santé et d’espoir.
15 n'essayez jamais de vous venger
16 attendez vous l'ingratitude
17 énumérez vos raisons d’être heureux et non vos malheurs   
18 soyez vous même, n'imitez pas les autres
19 tirez partie de vos épreuves
20 créez du bonheur autour de vous

Le moyen idéal de vaincre les soucis :

21 Priez

Comment garder votre sérénité malgré les critiques :

22 considérez qu'une critique injuste cache souvent un compliment
23 faites vraiment de votre mieux
24 analysez vos erreurs et faites votre auto critique

Six moyens d'éviter la fatigue et le stress de garder énergie et efficacité

25 reposez vous avant d'être fatigué
26 apprenez a vous détendre au travail
27 apprenez a vous détendre chez vous
28 adoptez ces 05 bonnes habitudes
      a- débarrassez votre bureau de tout ce qui ne concerne pas le travail en cours
      b- exécutez vos taches par ordres d'importance
      c- résolvez un problème sur le champ si vous avez suffisamment d’éléments pour décider
      d- apprenez a organiser, a déléguer, et a exercer un contrôle positif
29 mettez de l'enthousiasme dans votre travail
30 ne redoutez pas l'insomnie

#18 Religion et foi » Balkis ,la reine de Saba » 2014-07-06 03:53:12

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C'était la femme sage et réfléchie dont les versets exposèrent les phases de sa conversion et ont fait l'éloge de sa haute compétence dans l'administration de son peuple.

Dieu exalté dit :

" J'ai trouvé qu'ils avaient pour roi une femme ,qu'elle avait été dotée de toutes sortes d'avantages et qu'elle avait un trône superbe. "(27/23)

Mais elle associait à Dieu d'autres divinités et se prosternait au soleil :

" Je l'ai trouvée ,elle et son peuple ,se prosternant devant le soleil plutôt qu'à Dieu.Le Diable leur a embelli leurs actes et ,les ayant repoussés loin de la voie ,ils ne trouvent plus la bonne direction. "(27/24)

" Elle dit : " O éminents seigneurs !On vient de me jeter une noble lettre "(27/29)

" Elle dit : " O dignitaires de la cour !Donnez-moi votre avis dans cette affaire qui me touche et je ne prends jamais de décision qu'en votre présence "(27/32)

" Ils dirent : "Nous disposons d'une grande force et nous sommes durs au combat et la décision revient à toi.Réfléchis à ce que tu vas ordonner " (27/33)

" Elle dit : " Quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent ,humilient ses personnalités les plus hautes et c'est ainsi qu'ils agissent " (27/34)

" Je vais leur envoyer un cadeau et voir quelle réponse vont rapporter les messagers " (27/35)

" Il dit : " Rendez-lui son trône méconnaissable afin que nous voyions si elle va ou non le reconnaître "(27/41)

Quand elle arriva on dit : "Est-ce que ton trône est ainsi ? "

Elle dit :On dirait que c'est lui.Nous avons su avant cela (que tu étais un vrai messager)et nous étions déjà musulmans(soumis à Dieu) " (27/42)

" C'est ce qu'elle adorait auparavant en dehors de Dieu qui l'avait repoussée(du droit chemin)car elle appartenait à un peuple de mécréants " (27/43)

" On lui dit : " Entre dans le palais "

Quand elle le vit ,elle le prit pour une grande pièce d'eau et retroussa ses vêtements sur ses jambes.Il dit : "C'est une grande construction toute recouverte de cristal poli "

Elle dit alors : "Seigneur !Je me suis fait du tort à moi-même et je me soumets avec Salomon à Dieu ,le Seigneur et Maitre des univers "(27/44)

Elle était donc cette femme sage ,préoccupée de l'objet de sa foi et sa puissance et son immense pouvoir ne la trompèrent point.

Elle régna sur son peuple qui adorait le soleil et ils étaient très forts

Quand Salomon l'invita à la vraie religion ,lui rendit son trône méconnaissable ,lui montra la réalité de la bonne direction et lui fit paraître la signification du monothéisme ,elle répondit à son invitation et se soumit à Dieu ,Seigneur et Maitre des univers.

#19 Religion et foi » Les filles de Loth » 2014-07-06 03:52:05

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Dieu exalté a dit :

" Il dit : " Voici mes filles si vous voulez faire (quelque chose ) " (15/71)

" Son peuple arriva vers lui en courant.Or ,ils faisaient auparavant les mauvaises choses.Il dit :

" O mon peuple !Mes filles que voilà seraient plus pures pour vous.

" Craignez Dieu et ne me couvrez point d'opprobe à propos de mes hôtes.N'y a-t-il donc pas parmi vous un seul homme raisonnable ? " (11/78)

Ils dirent : " Tu sais très bien que nous n'avons aucun droit sur tes filles et tu sais très bien ce que nous voulons "(11/79)

Les filles de Loth sont citées ici d'une façon indirecte car le discours voulait fustiger le peuple de Loth et leur comportement immoral.Ils se détournaient en effet des femmes pour s'adresser aux garçons pour satisfaire leur instinct sexuel.Il y avait donc de leur part une injustice à l'encontre des femmes sur lesquelles ils prétendaient n'avoir aucun droit "

#20 Religion et foi » Assiya Femme De Pharaon : Un Modèle De Foi Indestructible » 2014-07-06 03:46:14

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Assya fille de Mozahim Ibn ‘obaide adayane, son histoire commence très tôt, dès le jour où en compagnie de son mari, elle se trouvait au bord du Nil. Pharaon se reposait en effet au moment où ses hommes repêchèrent un panier dans lequel se trouvait un bébé qui semblait avoir été abandonné.



Assiya la mère adoptive



A la demande insistante de son épouse, Pharaon accepta de garder l'enfant, n'ayant pu procréer jusque-là. C'est ainsi que Moussa (S. soit sur lui) grandit dans le palais du grand ennemi de son peuple, et Assya (Allah soit satisfait d’elle), la femme de Pharaon s'attacha énormément à lui, le considérant comme son propre fils. Au fur et à mesure que les années passaient, Assya (Allah soit satisfait d’elle.) voyait l'enfant s'épanouir et devenir un jeune homme beau et fort. Elle craignait souvent pour lui l'injustice de son mari, et cette inquiétude devint constante lorsqu'elle fut informée de la nouvelle de la Révélation.

Allah dit: Traduction relative et approchée : « La femme de Pharaon dit: « Fraîcheur des yeux pour toi et pour moi! Ne le tuez pas, peut-être nous rendra-t-il service ou l’adopterons-nous pour enfant» ils ne se doutaient alors de rien ! » (Sourate 28 verset 9)



Sa Foi (Allah soit satisfait d’elle)



Mais en même temps, elle en ressentit un grand soulagement. Jamais en effet elle n'avait été dupe des pouvoirs surhumains que son mari prétendait avoir. Jamais non plus elle n'avait été intimidée par ses vociférations, et il lui faisait beaucoup de peine de voir les sujets se prosterner devant Pharaon et l'adorer comme il l'exigeait c'est-à-dire comme ce dieu qu'il voulait être. Ne répétait-il pas souvent, comme pour s'en convaincre lui-même qu'il était leur dieu suprême ?

Pour sa part, elle avait la conviction qu'il n'était qu'un mortel, et par conséquent attendait avec impatience 1'Envoyé d'Allah qui la délivrerait de cette situation intenable.

Pharaon pensait, qu'il était le roi des esprits et des corps, qu'il pouvait dominait les cœurs et les langues. Allah lui montra qu'il était le véritable Maître des esprits et des cœurs, qu'Il avait un pouvoir aussi bien sur les coeurs que sur les langues. Car Allah lui montrera une preuve dans son propre foyer, dans sa propre famille. Son épouse Assya (Allah soit satisfait d’elle), la personne qui connaissait le mieux pharaon crut en la mission de Moussa (Salut de Allah soit sur lui.). La foi en Allah entra dans le foyer de Pharaon sans que ce dernier s'en rende compte, sans avoir aucun pouvoir de l'empêcher. Et même s'il en avait connaissance que pouvait-il faire ? Rien. Il était le maître ou prétendait être le maître des corps mais pas celui de l'esprit. Il pouvait dominer langue mais n'avait aucun pouvoir sur le cœur. La foi en Allah pénétra le cœur de l'épouse de Pharaon. Ainsi, elle adorait Allah dans la maison de l'ennemi de Son Seigneur Allah. Elle craignait Allah et condamnait auprès de lui les agissements de Pharaon.

Voyons dans ce qui suit comment Allah bénit la femme de Pharaon et le sauva de ses agissements et fit de lui un exemple pour les croyants, un modèle de la foi et du courage.



Le fils adoptif quitta la palais






Le jour vint où son fils adoptif fut forcé de quitter le palais afin d'éviter la colère de Pharaon. La souffrance d' Assya (Allah soit satisfait d’elle) fut énorme d'autant plus qu'elle ne pouvait en parler à personne. Elle apprit alors que le mari de sa coiffeuse avait sauvé la vie de Moussa en l'informant de la mort certaine qui l'attendait s'il ne partait pas immédiatement. C'est ainsi qu'elle découvrit une confidente fidèle, car elles partageaient toutes 1es deux la même foi en Allah et savaient Pharaon impuissant contre elles, tant qu'elles trouvaient refuge auprès d'Allah. Maintenant qu'elle n'était plus tout à fait seule, elle pouvait mieux supporter sa souffrance et son inquiétude, car elle avait quelqu'un avec qui les partager et qui pouvait la soulager un peu.

Beaucoup de temps passa avant qu‘elle n‘apprenne que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était enfin de retour et qu'il avait demandé à être reçu par Pharaon. Elle fut impatiente d'entendre ce que ce fils adoptif qu'elle chérissait tant avait à dire. Par conséquent, elle se cacha derrière des tentures pour écouter le message dont était porteur, Moussa (Salut de Allah soit sur lui), sans douter un seul instant qu'il ne pouvait apporter que de bonnes nouvelles.



Le retour de Moussa (Salut de Allah soit sur lui)






De la place de choix qu'elle s'était réservée, elle put entendre que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) venait auprès de Pharaon avec la mission dont Allah l'avait chargé, celle de l'appeler à craindre Allah et de croire en Lui. Par la même occasion, il demanda que les juifs, que Pharaon tenait en esclavage, soient libérés.

Assya (Allah soit satisfait d’elle) écouta ces paroles avec beaucoup de plaisir, et toute l'inquiétude dans laquelle elle avait vécu jusque-là disparut comme par enchantement. Elle venait en effet d'avoir la conviction que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était bel et bien un Envoyé de Dieu, et elle eut foi en lui spontanément, entrant ainsi dans la liste des premiers croyants.



Assya la martyre






Dans les jours qui suivirent, Assya (Allah soit satisfait d’elle) ne put avoir de nouvelles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) que par t'intermédiaire de la coiffeuse de ses filles, qui était également l'une des rares personnes à connaître la foi de l'épouse de Pharaon. Ce dernier ne tarda pas a être informé par sa fille que la coiffeuse était une fidèle de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) et il décida aussitôt de la mettre à mort, dès qu'il eut constaté de fait que la femme avait une foi tenace et refusait de renier sa croyance en Allah. C'est ainsi que la pauvre femme fut brûlée vive, après qu'on lui eut infligé l'une des pires souffrances que puisse vivre une mère : celui de voir ses enfants jetés l'un après l'autre dans le feu.

Assya (Allah soit satisfait d’elle) observait ce spectacle depuis ses appartements, impuissante de sauver son amie et confidente. Elle ne put cependant s'empêcher de maudire son époux. Ce dernier entendit ce qu'elle disait et il comprit aussitôt que sa propre femme était l'une des fidèles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) qu'il pourchassait avec une fureur sans bornes. Assya fut donc emprisonnée à son tour, mais malgré toutes les intimidations, toutes les menaces que Pharaon proféra, sa foi resta inébranlable et ne faillit à aucun moment. Comme il ne parvenait pas à faire changer d'avis sa femme, Pharaon condamna sa femme à être écartelée.

Pendant qu'on lui faisait subir le supplice, la pieuse femme ne fit que maudire Pharaon et son peuple injuste qui continuait à adorer une créature de Dieu et refusait d'adorer son Créateur. Avant de mourir, elle se tourna vers Allah pour adresser une dernière prière : Traduction relative et approchée « Seigneur ! Construis-moi auprès de Toi une maison au Paradis. Sauve-moi de Pharaon et de ses agissements et sauve-moi du peuple injuste. » (Sourate l'Interdiction verset 11)

Allah connaissant la sincérité de sa foi, répondit favorablement à sa prière et elle mourut en martyre, devenant ainsi un exemple de foi et d’endurance.

Allah dit d'elle en effet Traduction relative et approchée : « Allah fit un exemple de ceux qui ont cru en la femme de Pharaon. » (Sourate L‘interdiction, verset 11)



Ses mérites (Allah soit satisfait d’elle)






Allah dit: Traduction relative et approchée « Dieu fit un exemple, pour ceux qui croient, de la femme de Pharaon, quand elle dit: « Seigneur, bâtis-moi près de Toi une demeure au Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de ses oeuvres. Sauve-moi d’un peuple d’iniquité. » » (Sourate 66 verset 11)

Le Messager d’Allah (P.S. soient sur lui) a dit : « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection, mais parmi les femmes seules Maryam bint Imran, Assia, la femme de Pharaon l’ont atteinte. Cependant le mérite d’Aïcha par rapport aux autres femmes est comme celui du potage aux miettes de pain par rapport aux autres mets. » Sahih de Boukhari, vol. 5. Livre 62.

D après Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui), l'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a dit: « Les maîtresses des femmes du Paradis sont Marie, fille de Joachim, puis Fatima, puis Khadija, puis Assya épouse du Pharaon. » (Rapporté par Ibn ‘Asâkir)

Ibn Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit : « L'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a tracé par terre quatre traits et a dit : « Savez-vous ce que c'est ? »Ils ont dit : « Dieu et son messager le savent ! » Le Prophète (P.S. soient sur lui) a répondu : “Les privilégiées des femmes du Paradis sont Khadija fille de Khuwaylid, Fatima fille de Muhammad, Marie fille de Imrane et Assya fille Mozahim épouse du Pharaon”. (Rapporté par Nassa'i, Abü Ya'la et Ibn ‘Asâkir).

#21 Religion et foi » Assiya Femme De Pharaon : Un Modèle De Foi Indestructible » 2014-07-06 03:45:06

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Assya fille de Mozahim Ibn ‘obaide adayane, son histoire commence très tôt, dès le jour où en compagnie de son mari, elle se trouvait au bord du Nil. Pharaon se reposait en effet au moment où ses hommes repêchèrent un panier dans lequel se trouvait un bébé qui semblait avoir été abandonné.



Assiya la mère adoptive



A la demande insistante de son épouse, Pharaon accepta de garder l'enfant, n'ayant pu procréer jusque-là. C'est ainsi que Moussa (S. soit sur lui) grandit dans le palais du grand ennemi de son peuple, et Assya (Allah soit satisfait d’elle), la femme de Pharaon s'attacha énormément à lui, le considérant comme son propre fils. Au fur et à mesure que les années passaient, Assya (Allah soit satisfait d’elle.) voyait l'enfant s'épanouir et devenir un jeune homme beau et fort. Elle craignait souvent pour lui l'injustice de son mari, et cette inquiétude devint constante lorsqu'elle fut informée de la nouvelle de la Révélation.

Allah dit: Traduction relative et approchée : « La femme de Pharaon dit: « Fraîcheur des yeux pour toi et pour moi! Ne le tuez pas, peut-être nous rendra-t-il service ou l’adopterons-nous pour enfant» ils ne se doutaient alors de rien ! » (Sourate 28 verset 9)



Sa Foi (Allah soit satisfait d’elle)



Mais en même temps, elle en ressentit un grand soulagement. Jamais en effet elle n'avait été dupe des pouvoirs surhumains que son mari prétendait avoir. Jamais non plus elle n'avait été intimidée par ses vociférations, et il lui faisait beaucoup de peine de voir les sujets se prosterner devant Pharaon et l'adorer comme il l'exigeait c'est-à-dire comme ce dieu qu'il voulait être. Ne répétait-il pas souvent, comme pour s'en convaincre lui-même qu'il était leur dieu suprême ?

Pour sa part, elle avait la conviction qu'il n'était qu'un mortel, et par conséquent attendait avec impatience 1'Envoyé d'Allah qui la délivrerait de cette situation intenable.

Pharaon pensait, qu'il était le roi des esprits et des corps, qu'il pouvait dominait les cœurs et les langues. Allah lui montra qu'il était le véritable Maître des esprits et des cœurs, qu'Il avait un pouvoir aussi bien sur les coeurs que sur les langues. Car Allah lui montrera une preuve dans son propre foyer, dans sa propre famille. Son épouse Assya (Allah soit satisfait d’elle), la personne qui connaissait le mieux pharaon crut en la mission de Moussa (Salut de Allah soit sur lui.). La foi en Allah entra dans le foyer de Pharaon sans que ce dernier s'en rende compte, sans avoir aucun pouvoir de l'empêcher. Et même s'il en avait connaissance que pouvait-il faire ? Rien. Il était le maître ou prétendait être le maître des corps mais pas celui de l'esprit. Il pouvait dominer langue mais n'avait aucun pouvoir sur le cœur. La foi en Allah pénétra le cœur de l'épouse de Pharaon. Ainsi, elle adorait Allah dans la maison de l'ennemi de Son Seigneur Allah. Elle craignait Allah et condamnait auprès de lui les agissements de Pharaon.

Voyons dans ce qui suit comment Allah bénit la femme de Pharaon et le sauva de ses agissements et fit de lui un exemple pour les croyants, un modèle de la foi et du courage.



Le fils adoptif quitta la palais






Le jour vint où son fils adoptif fut forcé de quitter le palais afin d'éviter la colère de Pharaon. La souffrance d' Assya (Allah soit satisfait d’elle) fut énorme d'autant plus qu'elle ne pouvait en parler à personne. Elle apprit alors que le mari de sa coiffeuse avait sauvé la vie de Moussa en l'informant de la mort certaine qui l'attendait s'il ne partait pas immédiatement. C'est ainsi qu'elle découvrit une confidente fidèle, car elles partageaient toutes 1es deux la même foi en Allah et savaient Pharaon impuissant contre elles, tant qu'elles trouvaient refuge auprès d'Allah. Maintenant qu'elle n'était plus tout à fait seule, elle pouvait mieux supporter sa souffrance et son inquiétude, car elle avait quelqu'un avec qui les partager et qui pouvait la soulager un peu.

Beaucoup de temps passa avant qu‘elle n‘apprenne que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était enfin de retour et qu'il avait demandé à être reçu par Pharaon. Elle fut impatiente d'entendre ce que ce fils adoptif qu'elle chérissait tant avait à dire. Par conséquent, elle se cacha derrière des tentures pour écouter le message dont était porteur, Moussa (Salut de Allah soit sur lui), sans douter un seul instant qu'il ne pouvait apporter que de bonnes nouvelles.



Le retour de Moussa (Salut de Allah soit sur lui)






De la place de choix qu'elle s'était réservée, elle put entendre que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) venait auprès de Pharaon avec la mission dont Allah l'avait chargé, celle de l'appeler à craindre Allah et de croire en Lui. Par la même occasion, il demanda que les juifs, que Pharaon tenait en esclavage, soient libérés.

Assya (Allah soit satisfait d’elle) écouta ces paroles avec beaucoup de plaisir, et toute l'inquiétude dans laquelle elle avait vécu jusque-là disparut comme par enchantement. Elle venait en effet d'avoir la conviction que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était bel et bien un Envoyé de Dieu, et elle eut foi en lui spontanément, entrant ainsi dans la liste des premiers croyants.



Assya la martyre






Dans les jours qui suivirent, Assya (Allah soit satisfait d’elle) ne put avoir de nouvelles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) que par t'intermédiaire de la coiffeuse de ses filles, qui était également l'une des rares personnes à connaître la foi de l'épouse de Pharaon. Ce dernier ne tarda pas a être informé par sa fille que la coiffeuse était une fidèle de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) et il décida aussitôt de la mettre à mort, dès qu'il eut constaté de fait que la femme avait une foi tenace et refusait de renier sa croyance en Allah. C'est ainsi que la pauvre femme fut brûlée vive, après qu'on lui eut infligé l'une des pires souffrances que puisse vivre une mère : celui de voir ses enfants jetés l'un après l'autre dans le feu.

Assya (Allah soit satisfait d’elle) observait ce spectacle depuis ses appartements, impuissante de sauver son amie et confidente. Elle ne put cependant s'empêcher de maudire son époux. Ce dernier entendit ce qu'elle disait et il comprit aussitôt que sa propre femme était l'une des fidèles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) qu'il pourchassait avec une fureur sans bornes. Assya fut donc emprisonnée à son tour, mais malgré toutes les intimidations, toutes les menaces que Pharaon proféra, sa foi resta inébranlable et ne faillit à aucun moment. Comme il ne parvenait pas à faire changer d'avis sa femme, Pharaon condamna sa femme à être écartelée.

Pendant qu'on lui faisait subir le supplice, la pieuse femme ne fit que maudire Pharaon et son peuple injuste qui continuait à adorer une créature de Dieu et refusait d'adorer son Créateur. Avant de mourir, elle se tourna vers Allah pour adresser une dernière prière : Traduction relative et approchée « Seigneur ! Construis-moi auprès de Toi une maison au Paradis. Sauve-moi de Pharaon et de ses agissements et sauve-moi du peuple injuste. » (Sourate l'Interdiction verset 11)

Allah connaissant la sincérité de sa foi, répondit favorablement à sa prière et elle mourut en martyre, devenant ainsi un exemple de foi et d’endurance.

Allah dit d'elle en effet Traduction relative et approchée : « Allah fit un exemple de ceux qui ont cru en la femme de Pharaon. » (Sourate L‘interdiction, verset 11)



Ses mérites (Allah soit satisfait d’elle)






Allah dit: Traduction relative et approchée « Dieu fit un exemple, pour ceux qui croient, de la femme de Pharaon, quand elle dit: « Seigneur, bâtis-moi près de Toi une demeure au Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de ses oeuvres. Sauve-moi d’un peuple d’iniquité. » » (Sourate 66 verset 11)

Le Messager d’Allah (P.S. soient sur lui) a dit : « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection, mais parmi les femmes seules Maryam bint Imran, Assia, la femme de Pharaon l’ont atteinte. Cependant le mérite d’Aïcha par rapport aux autres femmes est comme celui du potage aux miettes de pain par rapport aux autres mets. » Sahih de Boukhari, vol. 5. Livre 62.

D après Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui), l'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a dit: « Les maîtresses des femmes du Paradis sont Marie, fille de Joachim, puis Fatima, puis Khadija, puis Assya épouse du Pharaon. » (Rapporté par Ibn ‘Asâkir)

Ibn Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit : « L'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a tracé par terre quatre traits et a dit : « Savez-vous ce que c'est ? »Ils ont dit : « Dieu et son messager le savent ! » Le Prophète (P.S. soient sur lui) a répondu : “Les privilégiées des femmes du Paradis sont Khadija fille de Khuwaylid, Fatima fille de Muhammad, Marie fille de Imrane et Assya fille Mozahim épouse du Pharaon”. (Rapporté par Nassa'i, Abü Ya'la et Ibn ‘Asâkir).

#22 Religion et foi » La mère de Moîse(saw) » 2014-07-06 03:31:58

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La mère de Moussa (Moïse) s’appelait Yokèbed issue de la tribu de Lévi, mère également de Haroun (Aaron) et Myriam

La prédiction du Pharaon

Suite à la prédiction faite à Pharaon par les mages les plus illustres d’Egypte. Par conséquent, Pharaon, craignant qu‘il ne naisse effectivement parmi les fils d’Israël un enfant qui lui ravirait son trône et tout son pouvoir, avait décidé que tous les nouveau-nés israélites seraient assassinés au berceau. C’était, à ses yeux, la meilleure façon d’enrayer le mal à la racine.

Pas très loin du palais de Pharaon, vivait une petite famille qui comptait la mère et deux enfants: une fille et un garçon ayant pour prénom Aaron. La mère était enceinte et elle avait déjà toutes les appréhensions du monde pour l’enfant qu’elle allait mettre au monde. Elle se prenait souvent à espérer que ce soit une fille plutôt qu‘un garçon, ce qui l’aurait rassurée sur le sort de ses enfants. Mais ce fut un enfant mâle qui vint au monde, à un moment où les hommes de main de Pharaon arrachaient les bébés israélites à leurs mères pour les tuer sous leurs propres yeux. La famille dut donc jalousement garder le secret de cette naissance, mais au bout de trois mois, la mère se rendit à l’évidence: tant que son bébé restait avec elle, il était en danger de mort, et ce n’était absolument pas la fin qu’elle désirait pour cet enfant auquel elle s’était attachée des le premier instant où elle avait vu son petit visage, attachement d’autant plus fort qu’e1le sentait le fléau de la mort suspendu au-dessus de son petit crâne par un fil très mince qui pouvait être rompu à tout instant par les hommes de Pharaon. C’est ainsi qu’elle fut contrainte d’éloigner d’elle ce fils auquel elle tenait tant et qu’elle voulait voir survivre



La mère confia l’enfant au fleuve



Alors Dieu inspira à la mère de Moussa de confier l’enfant au fleuve. Elle plaça alors son fils dans une corbeille, et elle le déposa sur les rives du Nil. L’enfant est recueilli par la fille du pharaon, qui l'élève comme son fils. Elle lui donne le nom de Moussa (Moïse), car elle l’a "tiré des eaux".

Allah a dit : Traduction relative et approchée : “Nous inspirâmes à la mère de Moussa : “Allaite-le; quand tu concevras pour lui des craintes, jette-le dans le fleuve, sans crainte ni chagrin, car Nous te le rendrons et le mettrons au nombre des envoyés.” (Sourate 28 verset 7)



Moussa dans le palais du Pharaon




Par précaution, la pauvre mère recommanda à sa fille de suivre de loin, depuis le rivage, la suite des évènements. Depuis la rive du fleuve, la jeune fille vit corbeille récupérée par des agents de Pharaon.

Allah a dit : Traduction relative et approchée : “Nous t‘avons favorisé une fois déjà quand Nous fîmes à ta mère certaines révélations: “Jette-le dans le coffre, jette le coffre dans la mer, et que la mer le relance au rivage, et que le recueille un ennemi a Moi, ennemi à lui ”. Et J’émanai sur toi une force d’amour, afin que sous Mon regard tu fusses façonné (élevé). » Un jour passait ta s soeur, elle dit: « Puis-je vous indiquer des gens qui vous le prenne en charge ? » Ainsi Nous te rendîmes à ta mère pour rafraîchir ses yeux et qu’elle n’eut plus de chagrin. » (Sourate 20 verset 37 à 40)

Le Pharaon avait la quasi-certitude qu’il ne pouvait s’agir que d’un enfant israélite comme le pensaient ses hommes, mais il ne put mettre sa menace à exécution et donner la mort au bébé. Allah était en effet intervenu pour faire en sorte que Assya; l’épouse de Pharaon, ressente une grande affection pour ce bébé trouvé dès le premier regard, et elle supplia par conséquent son mari de lui permettre de garder cet enfant et de l’élever comme son fils qu’elle avait toujours attendu et qu’elle n’avait pu avoir. Pharaon dut donc laisser la vie sauve au bébé et accepter qu’il grandisse dans son palais.

Pendant ce temps, la pauvre mère, chagrinée d’avoir été contrainte à abandonner son fils, apprenait par la bouche de sa file que le petit enfant se trouvait dans le palais du pire ennemi de leur race. Néanmoins, son inquiétude commença à s’estomper lorsqu’elle comprit que c’était la Volonté divine qui en avait décidé ainsi, et que son fils était plus en sécurité dans le palais que partout ailleurs. Elle se souvint en effet de ce qui lui avait été inspiré.

Allah a dit : Traduction relative et approchée : « Et le coeur de la mère de Moussa devint vide. Peu s’en fallut qu‘elle ne divulguât tout, si Nous n‘avions pas pansé son cœur, afin qu‘elle restât du nombre des croyants. » (Sourate 28 verset 10)

Dans le palais, c’était la consternation générale depuis l’arrivée du beau bébé. Autant cet événement avait fait la joie d’Assya, autant il lui causait des tracas maintenant.



La mère retrouva son enfant



Le bébé refusait en effet de se nourrir et, bien qu’on lui ait présenté les meilleures nourrices du pays, il continuait de s’abstenir de toute nourriture.

« Va-t-on le laisser mourir de faim ? » se de mandaient les dames de compagnie de l’épouse de Pharaon tout en s’ingéniant à trouver le meilleur moyen de faire manger le bébé, car chacune avait intérêt à être la source de la satisfaction de sa maîtresse et d’en tirer ainsi le maximum de profit.

Malgré tous leurs efforts, personne n’était parvenu à satisfaire la faim du bébé. En désespoir de cause, Assya ordonna à ses servantes de prendre l’enfant et de chercher partout dans la cité une nourrice que l’enfant accepterait enfin.

De son côté la soeur de Moussa s’était approchée du palais dans l’espoir de recueillir quelque information qu’elle pourrait rapporter chez elle pour tranquilliser sa mère. Ce fut donc avec une grande satisfaction que les servantes sortir en quête d’une nourrice.

Très habilement, elle s’approcha des femmes faisant semblant de marquer peu d’intérêt au spectacle qu’elle voyait, elle se hasarda à insinuer qu’elle connaissait une nourrice qui accepterait bien de se charger de cet enfant. Les servantes, heureuses du nouvel espoir de récompense qu’elles entrevoyaient s’empressèrent de lui demander de leur indiquer la femme en question et s’en retournèrent hâtivement au palais annoncer la bonne nouvelle à leur maîtresse.

Assya avait beaucoup de peine pour ce bébé qu’elle aimait déjà beaucoup, et elle n’hésita pas une seconde : « Qu ‘attendez-vous pour aller la chercher ? » demanda-t-elle.

On fit venir la femme, et la pauvre mère eut l’occasion de revoir son enfant chéri. Mais il ne lui fallait à aucun moment faiblir et montrer ce qu’elle pouvait ressentir. Elle prit donc le bébé comme s’il avait été un véritable étranger et lui donna le sein. C’est alors qu’arriva le miracle que tout le monde attendait avec impatience: le bébé accepta le sein qui lui était présenté et s’allaita comme si un lien secret le liait à cette femme que personne ne connaissait quelques minutes auparavant.

Il demanda donc à la femme de devenir la nourrice du bébé contre une rétribution. Cette dernière accepta. La coutume voulait que la nourrice emmène chez elle l’enfant dont elle avait la charge et c’est ainsi que se réalisa la promesse d’Allah, comme le rapporte le Coran:

« Nous le rendîmes ainsi à sa mère pour qu’elle retrouve sa joie et pour qu ‘elle sache que la promesse de Dieu se réalise toujours, mais la plupart des hommes ne savent point. » (Sourate le récite verset 13)

L’enfant vécut donc sa première année auprès de sa véritable mère, et personne ne savait que Moussa ne se trouvait pas seulement avec sa nourrice, mais avec sa véritable mère.

L’on comprend alors toute l’étendue du sacrifice d’une mère qui ne peut avouer que l’enfant qu’elle est en train de nourrir est véritablement le sien. Le secret pesait d’autant plus que le moment du sevrage se rapprochait inexorablement, ce qui signifiait que la pauvre mère devait à nouveau se séparer de son fils et le rendre à ses parents adoptifs. Mais l’enfant avait maintenant grandi un peu et surtout il n’était plus en danger comme à sa naissance, puisque la Protection divine avait fait qu’Assya s’attache à Moussa et que l’enfant puisse vivre dans le palais même de celui que le Coran qualifia d’ “ennemi des enfants “.

Ce n’est que dans une telle situation que l’on parvient à comprendre la signification des mots sacrifice et souffrance. La foi en Allah est cependant le meilleur refuge pour avoir le courage d’affronter tout ce que peut endurer une mère privée de son enfant, comme l’a fait la mère de Moussa.

Et Nous révélâmes à la mère de Moïse [ceci]: ‹Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager›.

#23 Religion et foi » Hajar, La mère patiente » 2014-07-05 17:36:17

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Hajar était la servante de Sarah, la première femme de Ibrahim, et c’est le roi de l’Egypte a l’époque An-Noumroud qui il lui a offert (voir l’article Sarah, la femme d'Ibrahim) sa servante Hajar.


Le mariage de Ibrahim avec Hajar

Sarah ne pouvait pas enfanter, alors elle a encouragé son mari à prendre Hajar sa servante comme épouse.

L’union d’Ibrahim et d’Hajar fut bénie par Dieu et ils eurent un fils à qui ils donnèrent le prénom Ismaïl. Lorsque Ibrahim (salut de Allah soit sur lui) commença à rencontrer trop de résistance à son appel à Dieu, il lui fut ordonné de quitter son pays en compagnie de sa femme Hajar et de son fils et de se rendre dans un lieu désert où il n’existait ni plantes, ni eau. Abandonnant tous leurs biens derrière eux ainsi que la verdure, les fruits et les rivières auxquels ils étaient habitués, ils se rendirent donc dans cette zone aride sur laquelle naîtra plus tard la ville de La Mecque.

Ibn Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit: “La première des femmes qui utilisa une ceinture pour cacher les signes d’allaitement fut la mère d’Ismaïl. C’était pour le cacher à Sarah car cette dernière était stérile. Ibrahim l’emmena, alors qu’elle allaitait et la déposa à côté de la Maison (la Kaaba) sous un haut et grand arbre à la hauteur de Zamzam, à l’endroit le plus haut de la Mosquée. A l’époque il n’y avait personne à la Mecque, et il n’y avait pas d’eau. Il la déposa là avec un sac de dattes et une outre pleine d’eau. Ibrahim rebroussa chemin. La mère d’Ismaïl le suivit en disant : « Où vas-tu en nous laissant dans cette vallée où il n’y a ni humain ni objet ? » Elle le répéta plusieurs fois sans qu’il lui prête attention. Elle lui dit: « Est-ce Dieu qui te l’a ordonné ? » Il répondit: « Oui ! » Elle dit: « Alors, Il ne nous abandonnera pas ! » et elle s’en retourna. Ibrahim repartit jusqu’à Attaniya d’où on ne pourrait le voir. Il se dirigea vers la Mecque et invoqua Dieu en ces termes: « Notre Seigneur, j’ai fixé une partie de ma progéniture dans une dépression impropre aux cultures, juste auprès de Ta Maison cachée, notre Seigneur, pour qu ‘ils accomplissent la prière. Fais que des coeurs d’entre les humains se précipitent vers eux. Fais-leur attribution de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants» (Sourate 14 verset 37)



Hajar et la course (Sa’ya) entre as-Safa’et al-Marwa

La mère d’Ismaïl avait commencé à allaiter et buvait de son eau. Quand il n’en resta plus et qu’elle eut soif ainsi que son fils qui se tordait (de soif), ne pouvant plus supporter de le voir ainsi, elle se dirigea vers as-Safa, la montagne la plus proche. Elle l’escalada mais elle ne vit personne. De là, elle se dirigea vers la vallée pour voir s’il y avait quelqu’un. Mais elle ne vit personne. Elle descendit d’as-Safa jusqu’à la vallée où elle retroussa sa chemise et marcha jusqu’à dépasser la vallée. Puis elle repartit vers al­Marwa qu’elle escalada. Mais elle ne vit personne. Elle répéta cela sept fois. Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit que l’Envoyé de Dieu a ajouté: «C’est cela la course (Sa’ya) entre as-Safa’et al-Marwa» Arrivée à al-Marwa, elle entendit une voix et elle dit « Silence ! » se parlant à elle-même. Puis elle écouta de nouveau. Elle dit: « Tu as entendu si tu as de quoi nous sauver”, voilà un ange près de Zamzam qui frappait avec son talon ou son aile jusqu’à ce que l’eau apparut. Elle commença à tourner autour en disant, agitant ses mains: « Aussi! » Puis elle remplit son outre alors que l’eau jaillissait. lbn ‘Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit: « L’Envoyé de Dieu a ajouté: « Que Dieu accorde Sa Miséricorde à la mère d’Ismaïl, si elle avait laissé l’eau aller ou si elle n’avait pas pris d’eau Zamzam aurait été une source débordante. » Elle a bu et allaité son bébé. L’ange lui dit: “Ne crains rien pour la propriété de cette eau car ici sera fondée la Maison de Dieu grâce à ce bébé et à son père. Dieu ne lésera pas sa progéniture» La Maison était située sur une hauteur comme sur une colline où le vent vient de droite et de gauche. Elle est restée ainsi jusqu’au jour où un groupe de Jourhoum ou de la famille Jourhoum arrivèrent d’un voyage difficile. Ils s’installèrent près de la Mecque et aperçurent un oiseau assoiffé. Ils se sont dit : “Cet oiseau survole de l’eau”, alors qu’on connaissait cette vallée sans eau. Ils ont alors envoyé un ou deux ado1escents qui ont découvert l’eau. Ils ont rapporté la nouvelle et ils se sont tous rendus chez la mère d’Ismaïl qui était près de l’eau. Ils lui ont demandèrent : «Nous autorisez-vous à nous installez chez vous ? » Elle répondit : «Oui, mais vous n’avez aucun droit sur l’eau» Ils répondirent : «D’accord» Ibn ‘Abbas ajoute que l’Envoyé de Dieu (P.S soient sur lui) a dit : « La mère d’Ismaïl s’habitua à eux, elle qui aimait la compagnie. Il y a eu parmi eux de grandes familles parmi lesquelles l’enfant grandit et apprit l’Arabe. Il leur plaisait et ils l’admiraient. Quand il atteignit l’âge de se marier, ils lui donnèrent une de leurs femmes. Puis, Hajar, la mère d’Ismaïl mourut… » Le livre des prophètes Vol. VI – 3364 Rapporté par Al Boukhâri



Le retour de Ibrahim et sa vision


Les jours s’écoulèrent sans que rien ne vienne perturber la vie d’Hajar et de son fils, d’autant plus qu’Ibrahim était de retour de son périple. Une seconde épreuve attendait cependant HAJAR, la tendre mère pieuse qui avait enduré toutes les souffrances consécutives à leur isolement en plein désert aride. En effet, Ibrahim eut une vision dans laquelle il lui était demandé d’égorger son unique fils. Hajar, informée par la vision de son époux, comprit que Dieu leur demandait une nouvelle preuve de foi et elle accepta que le destin s’accomplisse, bien que ce sacrifice lui parut dur à supporter au départ. Mais elle était convaincue que si telle était la volonté de Dieu, c’est qu’une sagesse qu’elle ne pouvait comprendre justifiait un tel acte. L’enfant leur avait été donné par Dieu, et Dieu pouvait le leur reprendre quand il le voulait malgré tout l’amour qu’ils pouvaient lui porter, car leur amour pour Dieu était plus fort encore. Ismaïl lui-même acceptait d’être présenté en sacrifice à Dieu. Ibrahim emmena donc son fils loin d’Hajar et ils se rendirent à Mina. Là, Ismaïl s’étendit par terre et présenta sa gorge au couteau que tenait son père.

Au moment où Ibrahim s’apprêtait à obéir aux ordres de Dieu, la Magnanimité divine se manifesta. L’archange Gabriel fut envoyé par Dieu avec un mouton du Paradis qui devait être égorgé à la place d’Ismaïl, le père et le fils ayant fait preuve de leur obéissance totale à Dieu.

Ainsi prit fin la dure épreuve d’Hajar. Elle retrouva avec une très grande joie son fils et remercia Dieu de Sa Clémence. La famille, à nouveau réunie, vécut dans le bonheur de la foi inaltérable en la Puissance et la Clémence divine.

Hâjar est une femme exemplaire : elle montra sa grande confiance en Allah dans les épreuves et son grand courage dans les situations difficiles

#24 Religion et foi » Sarah: la femme d'Ibrahim » 2014-07-05 17:28:59

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Venant d’Irak, Abraham et son épouse Sarah s’étaient installés en terre de Palestine, mais ils durent émigrer en Égypte car, comme Abraham était un prophète, il devait se déplacer selon la Volonté divine afin de s’acquitter de sa mission qui consistait, comme pour chacun des Messagers de Dieu, à répandre les préceptes divins sur la terre.

Après un long et pénible voyage, le couple arriva en terre d’Égypte, pays qui était alors gouverné par un tyran vicieux s'appelait An-Noumroud, dont le plus grand plaisir consistait à choisir les plus belles femmes de son pays pour en faire ses concubines.

Sarah et An-Noumroud

Sarah, l’épouse d’Abraham, était une femme d’une beauté telle qu’elle était enviée même par les femmes les plus belles. Par conséquent, elle ne tarda pas à être remarquée par les hommes du roi d’Égypte qui fut rapidement informé de l’arrivée de cette femme remarquable en compagnie d’un homme, à propos duquel personne n’était en mesure d’affirmer quel type de lien le liait à cette femme. La description que lui en firent ses hommes ranima son instinct et il ordonna aussitôt qu’on lui présente le couple en question.

Abraham comprit que c’était là l’une des épreuves que Dieu fait subir à Ses Envoyés afin de tester leur foi, et il consentit à se rendre chez le tyran.

Il fut longuement interrogé sur la relation qu’il entretenait avec la belle femme qui venait d’arriver en Égypte, et Abraham, comprenant les intentions du roi, affirma qu’elle était sa soeur, ayant à l’esprit l’idée que Sarah était effectivement sa soeur de religion.

De son côté, le roi fut satisfait de cette entrevue, car il avait pu comprendre que la femme qu’il désirait n’avait pas d’époux, et il se sentit la conscience plus tranquille. Il ordonna donc à Abraham de faire venir Sarah dans son palais.

Convaincu que jamais Dieu ne l’abandonnerait et qu‘il retrouverait sa femme saine et sauve, Abraham expliqua la situation à sa femme, lui fit quelques recommandations et lui demanda surtout de ne pas perdre espoir en la Puissance divine.

Sarah accepta de se rallier à l’avis de son mari et s’en remit à Dieu. Elle se présenta à la cour du roi qui fut ébloui par cette beauté incomparable. Il recommanda à ses servantes de parer la nouvelle venue des plus belles parures et on lui fit porter les bijoux les plus magnifiques. Abraham voyait tout ce qui se passait, mais il ne pouvait rien faire d’autre que d’espérer l’aide de Dieu pour sauver son épouse de cette impasse. Sarah, quant à elle, ne fut point leurrée par tout ce faste qu’elle remarquait, ni par toute la fortune dont on la parait. Elle savait que tout n’était que passager, que la véritable vie est celle de l’Au-delà, et cela la réconforta et fortifia sa foi en Dieu ainsi que sa fidélité à son mari.

Lorsque Sarah fut enfin prête, le roi arriva et remarqua aussitôt que la femme était tellement triste que toute sa beauté en était altérée. Il essaya donc de distraire son invitée, mais Sarah refusa de l’écouter et se détourna. Le roi fit une seconde tentative pour se rapprocher de Sarah, mais elle le repoussa de nouveau. Devant cette réaction inattendue, le roi perdit tous ses moyens et recula. Il n’était en effet pas habitué à se trouver devant des femmes qui refusaient ses avances et qui s’accrochaient autant à leur honneur. Puis il se reprit et tenta pour la troisième fois de s’approcher d’elle, mais sa main se paralysa au moment où il essayait de toucher cette belle femme dont le refus ne faisait qu’attiser son désir.

Dès qu’il remarqua qu’il ne pouvait plus contrôler sa main, le roi commença à avoir des doutes sur le mystère qui entourait cette étrange femme qui se trouvait devant lui. Autant il était perturbé, autant elle paraissait sereine, car elle avait la conviction que Dieu venait à son secours et qu’elle n’était point seule devant ce tyran. Un étrange sentiment de frayeur gagna subitement le roi, et il se réfugia dans son lit où il ne parvint cependant pas à trouver le sommeil.

Enfin terrassé par la fatigue, il s’endormit pour aussitôt vivre un cauchemar. La vérité lui apparut et il comprit toute son injustice envers cette femme fidèle et envers le mari auquel il l’avait arrachée de force. Il revint donc à la raison et dès son réveil, il ordonna que Sarah soit rendue à son mari. En guise de compensation pour la dure épreuve qu’il lui avait fait subir, il lui fit don d’une servante du nom de Hajar qui lui tiendrait compagnie et la servirait ainsi que son mari.

Le mariage de Ibrahim avec Hajar

Sarah n’était pas seulement une femme fidèle et patiente. Elle avait également une très grande foi en Dieu, ce qui la détachait entièrement de ce monde et de tous les sentiments qui animent d’ordinaire une femme. Entre autres, elle avait le don de se sacrifier pour le bonheur de son mari ce à quoi elle accordait toute priorité.

Ainsi, lorsqu’elle remarqua qu’Abraham souffrait intérieurement du fait qu’elle n’avait pu lui procurer de progéniture, car Sarah ne pouvait pas enfanter. Alors elle fut la première à encourager son mari à prendre Hajar sa servante qui leur avait été offerte par le roi comme épouse. Hajar lui donna un enfant qu'il appela Ismail. Après que Hajar eut mis au monde Ismail, Ibrahim les emmena à La Mecque alors qu'il n'y avait là-bas aucun habitant. Allah lui a révélé de les laisser là-bas. Alors Ibrahim exécuta l'ordre de Allah. Il leur laissa un récipient contenant de l'eau et partit.

La récompense divine

En agissant de cette manière, Sarah faisait preuve d’une véritable foi en Dieu et d’une abnégation totale. Elle puisait en effet son absence de jalousie dans cette quiétude que lui conférait sa conviction religieuse, certaine que si elle n’avait pu procréer jusqu’alors, c’était parce que la Volonté divine le voulait ainsi, et la récompense divine ne tarda pas à se manifester. En effet, quelque temps après, des visiteurs se rendirent chez Abraham qui, voulant les honorer, demanda à son épouse Sarah de leur préparer comme à l’accoutumée un repas digne d’eux. Un veau gras fut donc égorgé puis rôti, et le repas fut présenté aux visiteurs. Mais tout le monde fut étonné de remarquer que ces derniers ne touchaient absolument pas à la nourriture qui leur était présentée. Abraham (le salut d’Allah soit sur lui) fut le premier à être intrigué par l’étrange comportement de ses hôtes et il en éprouva une certaine crainte, car, selon la coutume, un invité qui ne touche pas à la nourriture est une personne qui montre son animosité et il faut craindre le pire de sa part. Comme le rapporte le Coran: “Quand il vit leurs mains ne pas y toucher, il les trouva tout à coup étranges et en ressentit une grande peur. Ils dirent: « N’aie crainte ! Nous avons été envoyés au peuple de Loth. » » (Sourate “HOUD” verset 70)

C’était en effet des Anges envoyés par Dieu pour anéantir le peuple de Loth qui vivait dans le vice. Allah sobhanaho a dit: Traduction relative et approchée : «Oui, Nos messagers (les anges) vinrent à Abraham avec la bonne nouvelle. Ils le saluèrent. Il leur dit: « Salut ! » Et s‘empressa de leur apporter un veau rôti. Quand il vit que leurs mains ne s‘y portaient pas, la contrariété se mêla en lui à la crainte. Ils lui dirent: « N‘aie pas peur! Nous sommes envoyés au peuple de Loth. » Son épouse était debout. Or elle éclata de rire car nous lui annonçâmes la bonne nouvelle d’Isaac et après Isaac, Jacob. “Malheur a moi!” Dit-elle, enfanterais-je alors que je suis vieille et que mon époux que vous voyez est un vieillard ? Ce sera vraiment une chose étonnante ! » Ils dirent: « T’étonnes-tu du décret de Dieu? Que la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur vous, lignage de cette maison! Il est vraiment digne de louange et de glorification. » (Sourate 11 Versets 69-73)

Lorsque Sarah entendit la nouvelle, elle en ressentit un si grand soulagement qu’elle se mit à rire. Mais si ce rire semblait marquer la joie d’apprendre que les visiteurs ne cherchaient point à nuire à leur hôte, c’était en réalité pour préparer Sarah à la bonne nouvelle. C’était donc là, la récompense divine à tant de foi, de patience, de sacrifice et d’abnégation. Sarah fut cependant très surprise par cette nouvelle, atteint l'âge de quatre-vingt-dix ans elle se savait ayant dépassé l’âge de donner des enfants.

Mais la puissance divine est infinie et elle se rappela que lorsque Dieu décide une chose, elle s’accomplit même si elle est contraire à l’usage commun. Sarah fut donc heureuse à l’annonce de cette bonne nouvelle, et tout l’espoir qui veillait en elle reprit le dessus. Elle commença alors à espérer l’accomplissement de la Volonté divine. C’est ainsi que quelque temps après, Sarah conçut Isaac, cet enfant que Dieu lui avait promis et nommé avant même sa conception. La Volonté divine s’était accomplie malgré l’âge tardif de Sarah, et ce fut pour elle la récompense d’une vie d’abnégation, de sacrifice et de foi inaltérable en son Créateur.

#25 Religion et foi » ÉPOUSES (du Prophète) » 2014-07-05 01:56:08

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Extraits de Dictionnaire élémentaire de l'Islam, par Tahar Gaïd (Alger, Office des publications universitaires, 2e édition, 1986).



Le Prophète, du point de vue mariage, avait des privilèges que les autres croyants n'avaient pas. Ainsi Dieu déclara licite le nombre d'épouses dotées par son Envoyé et énuméra les alliances conjugales qu'il pouvait contracter. L'autre privilège concernait le douaire sans lequel le mariage, en droit musulman, est nul. Par cette expression " qui offre elle-même sa main ", le Seigneur exemptait son Messager de cette dotation : "O toi, le Prophète. Nous avons déclaré licite pour toi les épouses auxquelles tu as donné leur douaire, les filles de ton oncle maternel, les filles de tes tantes maternelles -celles qui avaient émigré avec toi-ainsi que toute croyante qui se serait donnée au Prophète, pourvu que le Prophète ait voulu l'épouser. Ceci est un privilège qui t'est accordé, à l'exclusion des autres croyants" (S. XXXIII, 50).

Par contre, Dieu interdit au Prophète et par voie de conséquence à tous les Musulmans la pratique païenne des Arabes qui échangeaient leurs femmes définitivement ou temporairement comme Il lui avait interdit de prendre d'autres femmes autres que celles qu'il avait déjà épousées avant cette révélation : " Il ne t'est plus permis de changer d'épouses ni de prendre d'autres femmes, en dehors de tes esclaves même si tu es charmé par la beauté de certaines d'entre elles. -Dieu voit parfaitement toute chose " (S. XXXIII, 52).

Avant la prédication, à l'âge de vingt-cinq ans, le Prophète se maria à la veuve Khadija, fille de Khuwailid, son aînée de quinze ans. Il eut trois fils qui moururent en bas âge et quatre filles : Zainab, Ruqayya, Umm Kaltoum et Fatima. Il resta monogame jusqu'à la mort de Khadija. Il épousa par la suite, à différentes périodes, neuf femmes dont nous donnons une très brève biographie.

1 - Aïsha, fille d'Abu Bakr. Elle fut promise au Prophète quand elle avait à peine sept ans. Elle fut sa préférée. Nous lui devons l'énoncé d'un grand nombre de Hadith. Elle est la seule dont le Coran parle à la suite de ce qui est appelé l'affaire du collier. Elle rendit l'âme en 57 de l'Hégire.

2 - Hafsa, fille d'Omar. Elle fut veuve à l'âge de vingt-deux ans de Khumaï ibn Hudhafa qui mourut à la bataille d'Uhud. Contrairement à la grande majorité des femmes de son époque, elle savait lire et écrire.

3 - Umm Habiba, fille d'Abu Sufyan. Elle était précédemment marié à 'Ubaidallah ibn Jahch et l'accompagna en Abyssinie lors de la première émigration. Elle quitta son époux qui avait embrassé le christianisme. Au moment de son mariage, son père était encore un farouche adversaire de l'Islam.

4 - Sawda, fille de Zama'. Elle était d'abord mariée à as-Sukran ibn 'Am. Elle émigra en Abyssinie pour échapper aux persécutions des païens qoraïshites. Elle avait cinquante ans lors de son mariage avec le Prophète. Elle mourut sous le règne d'Omar.

5 - Umm Salama, fille d'Abu Umayya et proche parente de Khalid ibn Walid surnommé par le Prophète " l'épée de Dieu ". C'était une femme cultivée pour l'époque et écrivait des poèmes. Elle s'expatria en Abyssinie avec son premier mari nommé Abu Salama qui trouva la mort à la bataille d'Uhud. Elle fut rappelée à Dieu en l'an 61 de l'Hégire.

6 - Zaïnab, fille de Jahch, cousine du Prophète, précédemment marié à Zaïd ibn Haritha, esclave affranchi et fils adoptif de l'Envoyé de Dieu. Les circonstances du mariage, qui eut lieu en l'an trois de l'Hégire, sont décrites dans le chapitre relatif à l'adoption. Sa mort remonte à l'an 20 de l'Hégire.

7 - Juwaïriyya, fille d'al Harith, chef païen de la tribu des Banu Mustaliq qui, à la tête de sa tribu, fut battu par les troupes musulmanes. Juwaïriyya figurait parmi les captifs. Elle se convertit à l'Islam et demanda au Prophète de l'aider à payer sa rançon en échange de sa libération. Le Messager de Dieu lui proposa de devenir son épouse, demande qu'elle accepta. Elle décéda en l'an 57 de l'Hégire.

8 - Safiya, juive de Khaïbar, convertie à l'Islam. Le Prophète l'épousa en l'an 7 de l'Hégire après la reddition de sa tribu.

9 - Maymuma, fille d'al-Harith, autre que celui précédemment cité. Ell était veuve et âgée de trente-six ans au moment de son mariage qui eu lieu en l'an 7 de l'Hégire, une année après la trêve de Hudalbiya.

Le Prophète eut également deux concubines citées par la tradition Raïhana qui était juive convertie à l'Islam, et Maria, d'origine copte qui lui donna un fils nommé Ibrahim lequel mourut en bas âge.

A propos de tous ces mariages, Muhammad Hamidullah donne cette explication : "...d'après le Qur'ân, quatre est le nombre maximum de femmes qu'un Musulman a le droit de réunir en mariage. Le Prophète ne se sentait jamais au-dessus des lois qu'il énonçait. Pourquoi donc eut-il plus de liberté dans cette matière ? Était-ce un privilège particulier, basé su les révélations divines ? Le Qur'ân n'en parle pas ; et les traditions, basées sur les paroles du Prophète, ne renferment rien non plus sur ce point, que je sache. Reste une autre possibilité : la restriction du nombre d'épouse serait une décision postérieure à sa dernière célébration de mariage. Le faits ne contredisent pas cette hypothèse. "

Les scènes de ménage n'épargnaient pas la maison du Prophète, scènes parfois envenimées par la jalousie d'Aïsha. Elles avaient à un moment donné si exaspéré l'Envoyé de Dieu qu'il décida de se séparer de ses épouses pendant un mois avant de les reprendre. Une révélation énonça à cet effet les droits du Prophète en la matière : "Il n'y a pas de reproche à te faire si tu fais attendre celle d'entre elles que tu voudras et si tu recherches de nouveau quelques-unes de celles que tu avais écartées. Voilà ce qui est le plus propre à les réjouir, à leur ôter tout sujet de tristesse afin que toutes soient contentes de ce que tu leur accordes. -Dieu connaît le contenu de vos coeurs. Dieu sait tout et il est plein de mansuétude " (S. XXXIII, 51).

Les femmes du Prophète se montraient parfois exigeantes. Les expéditions avaient procuré aux Musulmans un butin considérable qui avait permis d'élever leur niveau de vie. Les épouses du Messager de Dieu ne recevaient pas les mêmes avantages que les autres femmes ; elles enviaient alors les beaux vêtements de ces dernières et, d'une façon générale, I'élévation de leur niveau social. Dieu les plaça devant le dilemme suivant : vivre dans l'opulence, et dans ce cas, elles devaient consentir à divorcer après avoir reçu tous les moyens matériels les autorisant à jouir des bienfaits de ce monde, ou bien, demeurer les épouses du Prophète mais accepter leurs conditions actuelles avec la certitude de bénéficier d'une belle récompense dans l'au-delà : " 0 Prophète ! Dis à tes épouses : si vous désirez la vie de ce monde et son faste, venez : je vous procurerai quelques avantages puis je vous donnerai un généreux congé. Si vous recherchez Dieu, son Prophète et la demeure dernière, sachez que Dieu a préparé une récompense sans limites pour celles d'entre vous qui font le bien" (S. XXXIII, 28, 29). Toutes les épouses optèrent pour la seconde solution.

Les épouses du Prophète étaient tenues d'avoir une conduite exemplaire et de soigner leur langage afin d'éviter les mauvaises interprétations que les débauchés et les malintentionnés tireraient de leurs propos : "0 vous, les femmes du Prophète ! Vous n'êtes pas comparables à aucune autre femme Si vous êtes pieuses, ne vous rabaissez pas dans vos propos afin que celui dont le coeur est malade ne vous convoite pas. Usez d'un langage convenable" (S. XXXIII, 32).

Dieu leur ordonna d'être dignes et de s'abstenir de toute forme de coquetterie qui rappellerait les moeurs des femmes du paganisme. Il leur était recommandé l'obéissance à Dieu et à son Prophète, ce qui les aidera à s'éloigner de toute imperfection. Cette recommandation s'adressait également à toute la famille du Prophète : " Restez dans vos maisons, ne vous montrez pas dans vos atours comme le faisaient les femmes du temps de l'ancienne ignorance. Acquittez-vous de la prière ; faites l'aumône, obéissez à Dieu et à son Prophète : o vous, les gens de la Maison ! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement,"

"Souvenez-vous des versets de Dieu et de la Sagesse qui vous ont été récités dans vos maisons. Dieu est, en vérité, subtil et bien informé" (S. XXXIII, 33, 34).

Dieu leur ordonna aussi la discrétion ; elles ne devaient pas dévoiler les secrets révélés au Prophète comme ce fut le cas de l'une d'elles, Hafsa qui ébruita un fait qui n'aurait pas dû l'être : "Lorsque le Prophète confia un secret à l'une de ses épouses et qu'elle le communiqua à sa compagne, Dieu en informa le Prophète, celui-ci en dévoila une partie et garda l'autre cachée. Lorsqu'il l'eut avertie de son indiscrétion, elle dit : qui donc t'a mis au courant ? Il répondit : Celui qui sait tout et qui est bien informé m'en a avisé " (S. LXVI, 3).

En leur qualité d'épouses du Prophète, Dieu avait prévu pour elles une double peine pour toutes infractions aux préceptes de l'Islam, comparée la sanction réservée aux autres croyants pour la même faute. Inversement une double récompense leur avait été promise si elles se soumettaient fidèlement aux injonctions de Dieu et de son Prophète : " 0 vous, les femmes du Prophète ! Celle d'entre vous qui se rendra coupable d'une turpitude manifeste, recevra deux fois le double du châtiment. Cela est facile pour Dieu. Et nous accorderons une double récompense à celle d'entre vous qui est dévouée envers Dieu et son Prophète, à celle qui fait le bien, et nous lui avons préparé une noble part " (S. XXXIII, 30, 31).

Les femmes du Prophète étaient considérées comme les mères des croyants. A ce titre, après la mort du Prophète, elles devaient rester veuves car aucune personne ne se marie avec sa propre mère : "Vous ne devez pas offenser le Prophète de Dieu, ni jamais vous marier avec ses anciennes épouses : ce serait, de votre part, une énormité devant Dieu " (S. XXXIII, 53 ).

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